Ce matin lever de bonne heure, à
6 heures 30, nous ne sommes plus habitués à nous lever si tôt. Le jour se lève
à peine et le mouillage de Mindelo est encore calme.
Toilette et petit déjeuner
rapide, mise à l’eau de notre annexe et direction la marina.
Nous retrouvons Françoise,
Catherine et Loulou pour prendre ensemble le ferry, destination l’ile de Santo
Antaao.
Il ne faut pas être en retard,
car le ferry MAR D’CANAL de la
société ARMAS est toujours à l’heure, et souvent même en
avance de quelques minutes.
Embarquement sur ce ferry bien
fatigué, et destination l’ile d’en face de Santo Antaao.
Après 1 heure de navigation pour
franchir le canal de Sao Vicente, nous voici sur une ile totalement différente
de celle où nous sommes depuis plus d’une semaine.
Sur le ferry, un rabatteur nous a
déjà sollicité pour la location d’un minibus conduit par son père, quelques
négociations sur le prix, un coup de téléphone et le chauffeur et son minibus
nous attendait sur le quai d’en face.
Joachim, chauffeur de taxi de son
état, un peu cultivateur et un peu éleveur, promène les touristes fraichement
débarqués du ferry pour leur faire connaitre son ile.
Nous embarquons donc pour un
grand tour du nord de cette ile montagneuse.
Ici aussi l’érosion liée au
volcanisme ont façonné ces vallées vertigineuses et ces pics acérés.
La route est constituée de pavés
de roche volcanique. Elle gravi la montagne par des à-pics et des surplombs
impressionnants.
Au fur et à mesure de la montée,
la température se fait plus fraiche et la végétation change. Désertique dans le
bas, la végétation devient plus riche vers les hauteurs. Quelques cultures de
maïs, patates douces, sont pratiquées en
terrasses. Pas de mécanisation possible,
tout se fait à la main.
Et partout des gosses, dans les
petits villages traversés, le long de la route, dans les champs.
Plus bas, de retour vers la côte,
ce sont les cultures de bananes, de papayes, de manioc. L’ile de Santo Antaoo
fournis en fruits et légumes l’essentiel des commerces et des marchés de l’ile
de Sao Vicente et Mindelo sa capitale, d’où la nécessité absolue du ferry,
véritable cordon ombilical entre ces iles.
A midi une pose déjeuner, chez
qui…, devinez ?
La fille de Joachim qui nous
reçoit fort aimablement dans sa maison dont une pièce au r-d-c à été
transformée en petite salle à manger agréable.
Repas typique, simple mais
suffisant. Dessert une banane de production locale, grand café super concentré,
petit grog (rhum vieux), nous sommes prêts à reprendre la route vers Porto Novo.
Le retour se fera par la route
côtière qui longe dans sa totalité cette côte rocheuse, hostile, où les vagues
et la houle de l’atlantique vient se fracasser avec force sur ces roches noires,
érodées.
Quelques pêcheurs tentent leur
chance depuis les falaises à l’aide d’immenses gaules de bambous.
Le retour se fera par le même
ferry, toujours aussi ponctuel, nous serons débarqués à notre point de départ à
18 heures précises.
Nous avons passé une super
journée dans des paysages impressionnants.
Le tourisme de masse tel que nous
le connaissons en Europe avec tout ce que cela comporte, n’est pas encore
arrivé jusque dans ces iles. Il est certain que cette forme de tourisme est un
apport non négligeable de revenu pour la population. Le
contact avec les gens est encore vrai, sincère et accueillant, les habitants
montrent une réelle satisfaction à nous recevoir. Françoise a même pouponné le
nourrisson de 4 mois de la fille de Joachim une bonne partie du repas, à la
grande satisfaction de la mère ravie et du grand père Joachim.
Souhaitons que toute cette
authenticité perdure et ne soit pas
dénaturée par des investisseurs souvent étrangers, dont le seul but est la
rentabilité de leur entreprise et la rémunération de leurs actionnaires au
détriment de tout cet aspect humain.
Sur le ferry |
Loulou, Catherine, Françoise, et Phil |
Sortie du ferry, entrée des artistes?? |
Le mini bus |
Des terres déchiquetées |
A l'ombre, sous un arbre |
Maison traditionnelle |
Des crêtes accérées |
Des ravins profonds |
|
Très profonds |
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