dimanche 29 septembre 2013

Encore de la pluie et du vent


Dimanche 29 septembre 2013.

Encore une triste journée de pluie. Vent et pluie toute la nuit. On pourrait se croire en novembre à Colomiers.
Les polaires et les chaussettes sont de retour. Et nous qui pensions aller vers la chaleur et vers des températures clémentes. Mais où sont les Antilles ?
La météo prévoie ce genre de temps jusqu’à mercredi. Nous sommes coincés ici jusqu’au 2 octobre, peut être même le 3.
Heureusement la ville n’est pas loin et nous pouvons y faire quelques balades quand la pluie cesse.
L’Atlantique ne laisse pas entrer les Méditerranéens que nous sommes en toute impunité, sans faire de concession.
Hé bien nous attendrons…Nous sommes patients…Nous n’allons pas le brusquer ni l’offenser.


Des maisons aux couleurs voyantes


 



De gros nuages noirs sur le rocher

Ca caille!!!

Le LOUNGE BAR où se retrouvent les marins en partence


 Cet après midi, la pluie ayant cessé quelque temps, grande marche à allure forcée le long de la baie jusqu’au port de commerce, environ 10 Km, cela nous fait beaucoup de bien. Un peu d’exercice permet de refaire marcher toutes nos articulations qui risquent à la longue de se rouiller.

Pluie et vent


Samedi 28 septembre 2013.

Toute la nuit la pluie et le vent ont balayé le port et les goélands ont du déménager vers des lieux plus paisibles et mieux protégés du vent.
Nous sommes confortablement installés et nous nous félicitons de ne pas être en mer dans ces moments là.
Alain, rencontré au LOUNGE BAR qui se trouve en bout du ponton, nous a proposé de nous véhiculer au CARREFOUR de la ville pour y faire le complément de courses dont nous avons besoin.
A 11 heures rendez vous est pris pour refaire le plein d’eau en bouteille, de lait et tout ce qui représente du poids et qui pourra nous manquer.
A 12 heures 30 nous sommes de retour, le coffre de la TOYOTA d’Alain est en grande partie rempli de nos courses.
Le temps est gris, la pluie est de la partie par intermittence, des bourrasques de vent font tirer DIONYSOS sur ses amarres.

Ce sera journée farniente et nettoyage intérieur du bateau.

vendredi 27 septembre 2013

Gibraltar


Vendredi 27septembre 2013.

Aujourd’hui ce sera visite de Gibraltar et de son rocher : The ROCK.

Balade dans les rues commerçantes du centre ville, puis « cable car » qui nous montera au sommet de cette colonne d’Hercule.

S’est la balade de tous touriste qui ce doit, car le parking est plein et les 2 nacelles du téléphérique n’arrêtent de se croiser avec leur lot de touristes.

Au sommet, les fameux singes du rocher de Gibraltar sont au rendez vous et attendent eux aussi les touristes pour piller sac à dos et poches pouvant contenir de la nourriture. Ils ne se trompent pas et leur instinct, leur odorat et certainement leur habitude, les transforment en chapardeurs agressifs. Ils connaissent le sens de monté des cabines et attendent sur les barrières métalliques afin d’être les premiers à profiter de cette manne facile.

Pas de problème pour cette année, les singes sont encore bien présents au sommet du rocher, presque chaque femelle portant sur son dos un jeune qui sera vite initié aux principes de base du chapardage du touriste.
Le Rocher sera encore Anglais cette année, son Altesse Royale peut dormir en paix.

Où est le singe?




Irène fait le singe

 

 

 











Le centre ville est plutôt décevant. C’est Andorre la Vieille au bord de la Méditerranée. Méditerranée ou Atlantique ? Un peu des deux sans doute.
Des magasins tout au long de la rue, des boutiques de marques et de luxe, des marchands de matériel électronique ou d’alcool, de vêtements….

 
La rue principale, c'est l'Andorre

De petites boutiques sans prétention

 
Retour au bateau pour un peu de lessive qui transforme les filières de DIONYSOS en étendoir improvisé.
 


 

Le port de La Linea de Concepcion


Jeudi 26 septembre 2013.

Sitôt ingurgité le petit déjeuner et après une bonne nuit de sommeil au mouillage, nous mettons l’annexe à l’eau et partons pour le port de La Linea de la Concepcion.

Ce port qui vient d’être entièrement refait est plus qu’à moitié vide. Les nombreux emplacements et catways attendent les éventuels bateaux. Les goélands se sont appropriés les lieux déserts et nichent en colonies entières sur ces structures toutes neuves. Il s’en dégage une certaine puanteur due à l’amoncellement du guano.

Des pannes vides

Très vides

Nichoirs à goélands









 

 




















Nous laissons l’annexe attachée à une échelle métallique fixée le long d’un quai, et partons à la conquête des Britichs, chez eux, en Angleterre, puisque il faut le rappeler Gibraltar est anglais, et tout est fait ici pour nous le rappeler.








 

 

 







Tout d’abord, avant de traverser la piste d’aviation, il faut montrer patte blanche en montrant sa carte d’identité ou passeport. Puis, passage obligé par la douane Espagnole, puis par la « Policia » Espagnole, puis passage par la Police Anglaise, puis par la Douane Anglaise. Tout le monde se prête à ce petit jeu ridicule des gouvernements si loin des préoccupations de ce petit bout de territoire à l’extrême sud de l’Europe.

Passé la piste d’atterrissage, nous sommes en Angleterre, les gens qui 100 mètres plus loin parlaient Espagnols, parlent maintenant Anglais, les cabines téléphoniques sont les mêmes que celles de Londres, par contre les voitures roulent à droite, et heureusement qu’une entente à pue être faite sur ce point, sinon quel désordre et quel danger.



 Nous faisons une incursion rapide dans cette ville déroutante, ce n’est pas l’Angleterre, mais ce n’est plus l’Espagne.

Il y flotte comme une sensation d’oppression, nous ne nous y sentons pas bien ni à l’aise. Cette impression est ressentie par nous deux.

Des policiers et des uniformes partout. Churchill va t-il revenir affirmer la souveraineté de sa gracieuse Majesté ? C’est complètement anachronique dans notre XXIème siècle.

Retour sur DIONYSOS. Vers 17 heures une vedette rapide de la « GUARDIA CIVIL » nous aborde et nous demande de partir sur le champ de ce mouillage. Nous ne pouvons rester là. Pourquoi ? Mystère. Quant je fais remarquer, dans mon espagnol scolaire de plus de 45 ans, que les instructions nautiques mentionnent ce mouillage comme possible, il m’est immédiatement répondu, du moins c’est ce que j’ai cru comprendre, que les instructions ne sont pas à jours, et que la réglementation change ici tous les jours. La question se pose, est-ce que la réglementation n’est pas faite par ces agents chargés de la faire exécuter en fonction de leur humeur?

Tout cela dit avec une certaine agressivité et sans ménagement.

Nous obtempérons donc et rejoignons le port ou un jeune « marinéro » super sympa nous accompagne à notre place.

 

Pepe est vif et jovial, nous pouvons parler avec lui des impressions que nous ont données cette ville de Gibraltar, et comprenons de suite que l’immigration clandestine et les trafics en tout genres sont les véritables préoccupations du lieu.

Nous le retrouvons un peu plus tard, promenant dans son petit véhicule électrique une jeune et jolie blonde, toute heureuse de parcourir le port à bord de cet engin improvisé, mais aussi certainement par la compagnie de Pepe.

Nous passerons donc la nuit en compagnie des catways vides et des goélands brailleurs.

jeudi 26 septembre 2013

Mercredi 25 septembre 2013.

Au petit matin nous approchons des colonnes d’Hercule. Nous n’en verrons qu’une seule, la Sierra Bullones restera dans la brume et nous ne verrons pas aujourd’hui les côtes africaines.

Si le pauvre Hercule arrivait maintenant, il aurait du mal à se reconnaitre en ces lieux qui portent encore son nom. Quant à Ulysse qui aborda ces côtes, il serait certainement pris de panique à la vue des tous ces bateaux immenses qui croisent par le détroit et retournerait séance tenante, épouvanté et sans sommation auprès de sa Pénélope qui en aurait fini de l’attendre. La face du monde en aurait été définitivement changée.
 
Chaque point est un bateau

Une forêt de bateaux

Et des gros bateaux

 




























Sitôt passée la Punta Grande de Europa, nous assistons à importante chasse de dauphins, qui, par centaine s’en prennent à un banc de petits poissons, victimes impuissantes des attaques aériennes des puffins et goélands.
Un certain nombre de ces vifs mammifères marins nous escortera un bref instant, repartant immédiatement vers le banquet qui leur est servi.

Passage devant le rocher de Gibraltar

Le Rocher

Une chasse de dauphins

Dauphins communs



Encore des bateaux

Et des bateaux
 
Comme toujours la baie est encombrée de nombreux cargos et tankers au mouillage, en attente de chargement ou déchargement.
Nous posons l’ancre devant le port de la Linea de la Concepcion à 16 heures 30 après 152 nm et 31 heures de navigation faites en totalité propulsés par notre fidèle moteur VOLVO

Mardi 24 septembre 2013.


 
Au petit jour

Lever de soleil

Un autre lever de soleil, c'est toujours magnifique

Irène s'entraine à la pêche

Cap de le Gata












































Bonne nuit de récupération bien solidement amarré au quai d’Almeria. Les dernières formalités remplies auprès de la capitainerie, formalités faites par de charmantes hôtesses très sexy et très efficaces,  nous reprenons la mer à 9 heures 30. (Il n’y aura pas de photo des charmantes hôtesses, tant pis pour Jepi et Ben).

Le port de plaisance d’Almeria n’est pas très grand, mais agréable et très peu cher en comparaison de ce que nous avons dû payer jusqu’à présent : 26 euros la nuit, avec un service exemplaire. Accueil par les marineros, qui nous aident à accoster et prennent les amarres. Ce sont eux qui attachent le bateau, tout cela dans un flot de paroles auxquelles il est souvent difficile de répondre, car nous ne comprenons pas tout. La fatigue, trop de mots et trop vite. Alors, c’est eux qui font, en montant sur les bateaux voisins, en courant sur le quai retendre ou relâcher cette amarre, reprendre ou relâcher ces foutues pendilles. Ils doivent vraiment nous prendre pour des débutants. Et tout cela avec des grands sourires et des« vale, vale » qu’il faut prononcer « balé, balé ».
 
Des grilles partout, agrémentées de peintures, mais des grilles

Encore des grilles

DIONYSOS au por d'Alméria



Etant bien reposés de la navigation du 22 au 23,  nous décidons de relier directement Gibraltar en suivant la côte.

La météo s’annonce favorable et il n’est pas prévu de coup de vent dans ce secteur sur de la méditerranée et sa non moins fameuse mer d’Alboran.
Le temps est beau, on sent bien que nous descendons vers le sud. Le soleil commence à être brûlant la journée, mais les nuits sont fraiches.
Ce matin la mer est d’huile et Dionysos avance au moteur à 5 nœuds par moment précédé d’une nuée de poissons volants fuyant l’étrave par centaines, en un large éventail bruissant de leurs immenses ailes transparentes. Pour peu on se croirait dans nos prairies où des myriades de sauterelles s’envolent à notre passage, dans le crissement de leurs ailes séchées par le soleil d’été.  

Photo 439, 442, 443,445, 446, 449, 451, 455,

lundi 23 septembre 2013

Dimanche 22 septembre 2013.


Dimanche 22 septembre 2013.

 
Les immeubles de Benidorm

New York? non Benidorm!
La nuit passée au port de Villajoyosa au nord d’Alicante fut réparatrice et reposante. En navigation il est difficile de se reposer et de dormir profondément. Ne mettons pas trop nos organismes à l’épreuve, nous devons avoir de l’énergie pour plus tard.

Petite virée dans la ville, pour acheter le pain et quelques produits frais, raisins blancs et pastèque. Ici, la municipalité à réglé le problème des espaces verts, qui sont d’ailleurs très verts, puisqu’ils sont en plastique.

Les pelouses bien nettes sont artificielles. Plus besoin de tondre, ni d’arroser, sans doute une solution trouvée face à la pénurie d’eau dont doit souffrir cette région surpeuplée le long de ses côtes.

Une chose nous a étonné, c’est le peu d’appétit que nous pouvons avoir, aussi bien en navigation qu’au port, nous grignotons plus que nous mangeons vraiment, nous n’avons pas encore ouvert une boite de conserve et nos provisions sont presque intactes.


Au port de Villajoyosa


De super pelouses en plastique

Quelques courses

Après avoir complété le plein de carburant, à 11 heures nous prenons le cap du cap Palos que nous devrions atteindre vers 22 heures cette nuit. Les prévisions météo sont bonnes, vent d’Sud-est 2-3 bf, pour nous qui faisons un cap Sud-ouest c’est parfait.
C’est la première fois que nous affichons sur le GPS une longitude Ouest.
Il va falloir s’habituer à être à l’Ouest du méridien de Greenwich, et surtout ne pas se tromper dans les positionnements des données géographiques. Nous rentrons dans les longitudes où les heures tournent moins vite.

Première prise à la pêche. Une dorade coryphène vient se prendre à notre hameçon vers 16 heures 30, mais en commençant à la préparer et à la vider pour notre repas de ce soir, je m’aperçois qu’elle est pleine de vers, et qu’un énorme ver est fixé solidement sur sa peau.

Ca mord!!!

Une petite dorade coryphène
Elle retournera à la mer en passant par-dessus les filières du bateau.
Par contre, elle a laissé pas mal de nettoyage car du sang a giclé un peu partout dans le cockpit.

La nuit du 22 au 23 se passera tranquillement, vent de secteur Sud à Sud-Est pour 2-3 bf.
Nous croiserons le Cap de la Gata pour aller au port d'Alméria, ville chargée d'histoire mais que nous n'aurons pas le temps de visiter.
A 16 heures 30 nous nous amarrons dans ce port hyper protégé, non contre les conditions météo, mais contre tout ce qui peut être vol et délinquance.
Des grilles, des portes avec laisser passer, et des vigiles partout, c'est nous qui ne nous sentons pas en sécurité devant tous ce déploiement de précautions.