Demain, samedi 30 novembre 2013, nous prévoyons de partir de Mindelo pour la grande traversée de l'atlantique, dans le sillage ouvert par Christophe Colomb.
Le plein d'eau est fait, les provisions sont achetées.
Ce matin Irène, Rolland et Pierre sont allés acheter les derniers produits frais, fruits et légumes au marché.
Loulou et Françoise ont récupéré leurs 2 équipiers ce matin, ils devraient eux aussi partir demain, mais pour la Guadeloupe. Nous ferons donc une partie du chemin ensemble, même si très vite nous nous perdrons de vue et que la distance ne nous permettra pas de rester en liaison radio.
Tout le monde est maintenant impatient de prendre la mer, nous sommes suffisamment restés à Mindelo, il est temps de partir et de continuer l'aventure.
La météo s'annonce bonne, même si le vent sera plus que mou sur le début du trajet et nous obligera à faire du moteur.
Les alizés ne sont pas encore bien installés, il faudra descendre plus sud, vers le 12 ou 13ème parallèle, pour se faire porter vers l'ouest et les caraïbes.
Le blog ne sera donc pas tenu à jour durant une vingtaine de jours.
Pour les parents et amis, c'est Gaby qui fera le relais radio et retransmettra les nouvelles que nous lui aurons envoyées par Iridium.
Nous remercions encore une fois tous ceux qui suivent notre feuilleton, et en particulier nos voisins de Colomiers qui s'occupent si bien de notre maison, et qui nous envoient régulièrement des commentaires qui nous font tant plaisir.
Nous vous ferons partager les moments forts de cette traversée dès que nous toucherons les côtes Martiniquaises.
A bientôt donc...mais de l'autre côté.
vendredi 29 novembre 2013
jeudi 28 novembre 2013
Les enfants de Mindelo
Des enfants.
Des enfants partout dans les rues
de Mindelo, des touts jeunes, des adolescents, de jeunes adultes. La jeunesse
de ce pays est frappante.
Dans la journée la plupart sont à
l’école, et nous ne les voyons donc pas. Le niveau d’étude des habitants est étonnamment
élevé. Mais au final pas de travail dans leur pays, alors c’est souvent
l’expatriation ou les petits boulots de
débrouille.
Mais pour certains gosses, pas
question d’études ou de bien-être dans le cercle familial. L’alcool, la drogue
et le chômage dans les familles met ces tous jeunes enfants à la mendicité dans
la rue.
Nous les trouvons en bout de la digue
de la marina à demander de l’argent et de la nourriture. Choc
pour nous…
Nous ferons la connaissance de Kévin,
guère plus de 10 ans qui vit à l’abri dans des cartons le soir venu, il nous
abordera systématiquement à chacune de nos sorties pour nous demander à manger.
Comme les autres touristes passant
par là, nous le rabrouerons, acceptant difficilement ces sollicitations insistantes auxquelles nous ne sommes pas
habitués.
Et puis son cas nous a
interpellés, nous demandons à Omar, vendeur de teeshirts sénégalais, pourquoi ce gamin n’était pas à
l’école comme les autres enfants de son âge.
Il nous raconte alors l’histoire
de Kévin qui est issu d’une famille défavorisée d’un village proche, les
parents ne travaillent pas, leur alcoolisme ont obligé ce gosse à peine sorti
de l’enfance à aller mendier dans les rues de Mindelo.
Il nous expose les problèmes et
les difficultés que rencontrent ces enfants livrés à eux-mêmes pour survivre
dans cet environnement si hostile pour eux.
Pas à manger, pas à boire, ici
l’eau doit être achetée en bouteille, rien pour préparer d’éventuels dons comme
les pâtes, rien pour conserver dans ce pays chaud. Rien.
Il nous dit que si nous voulions
l’aider, nous pouvions lui acheter à manger des produits immédiatement
consommables, et un peu d’argent pour s’acheter vêtements ou souliers. Mais pas
trop d’argent, car les plus grands le lui volerait.
Le cas de ce gamin nous a
beaucoup touché, et nous ne le voyons plus de la même manière lorsque nous le
trouvons au bout de la digue.
A midi nous lui achetons et
portons donc un repas qu’il consomme assis à l’ombre du local à poubelles de la
marina.
La force de la jeunesse
magnifique du Cap Vert ne peut masquer le cas de Kévin qui n’est pas un cas
isolé. Les mendiants de Mindelo sont nombreux.
Nous donnons parfois une pièce,
mais nous ne pouvons subvenir à toute la misère de ce pays.
Nous avons demandé à Pierre et
Rolland d’amener des teeshirts et vêtements que nous donnerons à Kévin, Omar,
Umberto ou Ali.
Comment aider sur du long terme Kévin
et ces enfants, car les touristes une fois partis, la faim reste et tenaille
les ventres de ces enfants de Mindelo ?
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| Kévin et son copain |
A prés en avoir parlé avec DJON
notre chauffeur de taxi, il nous conseille d’être extrêmement prudent sur les
aides et l’interprétation que nous pourrions amener à ces gosses dans le
besoin, nous arrêterons notre action humanitaire envers Kévin.
Tour de l’Ile de Sao Vicente. Soirée capverdienne
Lundi 25 novembre 2013
Nous profitons de la venue de
Pierre et de Rolland pour louer un taxi conduit par DJON et faire un grand tour
de l’ile de Sao Vicente.
Départ de Mindelo vers 10 heures
et direction le sommet de Monte Verde qui domine une grande partie de l’ile. Le
ciel est dégagé et la visibilité exceptionnelle sur ce pic habituellement coiffé
de son nuage.
Comme toutes les routes ici, la
chaussée est constituée de pavées plus ou moins bien ajustés. La TOYOTA aux
amortisseurs plus que fatigués et comptant plus de 450.000km gravi péniblement
les côtes raides qui mènent au pic.
Gjon qui n’a jamais quitté les
iles du Cap Vert, parle très bien le français et nous véhicule en nous
expliquant son ile.
A 13 heures, nous nous arrêterons
manger dans une auberge près de la
mer. Au menu garupa, poisson excellent, accompagné de légumes
de l’ile, manioc, banane cuite, chou, et bien sur, plat de riz.
De retour vers Mindelo, Djon, qui
est aussi chanteur dans un groupe local, nous propose une soirée musicale
privée dans un bar de son quartier. Nous acceptons.
Il vient nous chercher en taxi à
20 heures avec évidemment Loulou, Françoise, Philippe et Janny, et nous mène
dans les quartiers populaires de Mindelo, où, sur la terrasse de la maison, les
musiciens accordaient leurs instruments.
La maitresse de maison nous
accueille sur sa terrasse, range rapidement quelques tables et quelques chaises
pour nous huit, nous sommes ses invités de marque.
La terrasse et petite, quelques
habitués sont là pour écouter la musique, manger des frites couverte d’un œuf
préparés dans un étroit couloir servant de cuisine, et surtout boire le rhum
capverdien.
Nous passerons là une soirée mémorable
que nous ne sommes pas prêts d’oublier.
Nous avons touché sur cette
étroite terrasse la vraie vie de ces iles, ses habitudes, la gentillesse et la véracité
de ses habitants et de leur musique entrainante.
Soirée poignante.
On nous ramènera à la marina à
plus d’une heure passée, la tête encore remplie de ces images et de cette
musique.
dimanche 24 novembre 2013
L’arrivée de Pierre et Rolland
Nous les attendrons donc devant
la digue menant aux pontons.
Une demi heure, 45 minutes, 1
heure, pas de Pierre ni Rolland. Nous commençons à avoir des doutes sur leur
aéroport d’arrivée. Enfin, un taxi TOYOTA bien fatigué, comme tous les taxis
d’ici, les dépose devant la
marina. Pierre et Rolland sont tout sourire et sans doute
fort contents d’arriver après 24 heures de voyage dont 1 nuit passée sur les
banquettes râpées de l’aéroport de Praia.
On sent toutefois une certaine
contrariété chez Pierre qui nous explique que son sac a été perdu lors des
divers transbordements et qu’il devrait lui être livré dans la soirée.
Installation sur DIONYSOS, petite
récupération par une sieste réparatrice, et ce sera une soirée langouste chez
PICA-PAU en compagnie de Loulou, Françoise, Catherine, Philippe, Janny et nous.
Cette soirée se terminera fort
tard dans un bar un peu louche à écouter de la musique qui n’avait rien de
capverdienne ni de folklorique.
Au retour, toujours pas de sac de
Pierre. Nous verrons demain.
jeudi 21 novembre 2013
Le marché aux fruits et légumes
Partant de la marina, en remontant la rue de Lisboa, on tombe immanquablement sur le marché aux fruits et légumes de la ville toujours très animé.
La bâtisse de style colonial, abrite ce marché couvert où les vendeuses proposent des produits venus essentiellement de Sao Antaao.
C'est là que nous achetons l'essentiel de nos produits frais car ils sont de très bonne qualité et surtout ne sont pas très chers, hormis les tomates rouges qui sont hors de prix (2.50 euros le kg).
Nous terminons souvent notre sortie par une visite à l'Alliance Française pour boire une café
La bâtisse de style colonial, abrite ce marché couvert où les vendeuses proposent des produits venus essentiellement de Sao Antaao.
C'est là que nous achetons l'essentiel de nos produits frais car ils sont de très bonne qualité et surtout ne sont pas très chers, hormis les tomates rouges qui sont hors de prix (2.50 euros le kg).
Nous terminons souvent notre sortie par une visite à l'Alliance Française pour boire une café
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| Nous finissons à l'alliance Française pour boire un café |
La tour de Belem
La baie de Mindelo est gardée par une tour, parfaite réplique de la tour de Bélem qui garde l'entrée du port de Lisbonne sur le Tage au Portugal.
Cette réplique construite dans les années fastes du port de Mindelo, servait de tour de contrôle pour l'accès au port des bateaux à vapeur transitant dans les iles.
Avec le déclin du commerce du charbon, elle ne sert plus maintenant que d'observatoire aux touristes de passage qui peuvent, de ses hauteurs, surplomber la ville et faire de magnifiques photos.
Cette réplique construite dans les années fastes du port de Mindelo, servait de tour de contrôle pour l'accès au port des bateaux à vapeur transitant dans les iles.
Avec le déclin du commerce du charbon, elle ne sert plus maintenant que d'observatoire aux touristes de passage qui peuvent, de ses hauteurs, surplomber la ville et faire de magnifiques photos.
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| La préparation du poisson |
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| Des rues animées |
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| La baie |
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| La marina |
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| La plage de Mindelo |
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| Le marché |
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| Irène monte la garde |
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| Débarquement du poisson |
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| DIONYSOS au mouillage |
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| Escalier en colimaçon |
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| La tour de Belem |
L'ARC
Cette année un départ de l'ARC, " Atlantic Race for Cruisers ", (la croisière de l'Atlantique) est donnée de Mindelo le 20 novembre à 13 heures.
Tous les équipages des bateaux qui s'étaient rassemblés dans la marina depuis quelques jours , soit environ 50 bateaux essentiellement des anglais, hollandais et scandinaves, ont investi les pontons, la buvette avec force pintes de bière, et ont monopolisé le faible débit de la WIFI du port.
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| Le départ de la traversée est donné |
Ce jeudi 20, toute cette flotte quitte un à un les pontons, le calme et l'esprit voyage retombe sur Mindelo Porto Grande.
Nous quittons donc notre mouillage pour prendre une place sur les pontons flottants. Nous attendrons là Pierre et Rolland qui doivent arriver ce samedi 23 novembre.
Il sera ainsi plus facile d'avitailler le bateau avant notre traversée.
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