Les grandes traversées océaniques
font rêver beaucoup de monde. Les exploits des grands navigateurs relayés par
les médias ont marqués les esprits et une traversée de l’atlantique est
maintenant considérée comme tout à fait banal.
Certains l’ont réalisé en planche
à voile, à la rame ou tout autre moyen de transport flottant, y compris les
plus incongrus.
Avec Irène nous avons cédé à ce
rêve, voyant principalement les eaux bleues turquoise des lagons Antillais et
leurs plages de sable blanc.
Mais aux Antilles, ses lagons et
ses plages, il faut y arriver et ce n’est vraiment pas chose facile pour nous simples
terriens de Colomiers.
Tout d’abord nous ne connaissons
pas l’océan, ce milieu liquide et cette immensité.
Cette sensation s’apparenterait
presque à du vertige face à cette immensité.
Passer sur une planche de 50 cm de large sur 5 mètres de long posée au
sol, tout le monde le réalisera sans la moindre crainte ni appréhension.
Que l’on pose la même planche à 10 mètres du sol, peu de
gens arriveront à la franchir, pourtant c’est la même planche, la même distance
à réaliser, le même risque de poser le pied à coté.
Devant l’océan, nous pouvons dire
qu’il en est un peu de même.
Les petites navigations
méditerranéennes que nous avons réalisées jusqu’à lors étaient la planche posée
au sol, la côte n’est jamais très loin, des ports et des abris sûrs partout.
Là nous sommes dans une autre
dimension et sans éprouver la peur de ces étendues, il y a une sorte de vertige
qui nous tenaille, permanent.
Certains pourront se demander
pourquoi notre récit est séquencé de nuit en nuit.
Le coucher de soleil et crépuscule sont des moments charnière de notre journée.
Le bateau est préparé pour la
nuit, réduction des voiles, rangement de tout ce qui pourrait trainer sur le
pont et dans le carré.
La nuit qui arrive est
particulièrement stressante, même si un coucher de soleil est toujours
changeant et magnifique.
Le bateau fonce sur des eaux
entièrement noires, sans vision possible de ce qu’il y a devant, sinon de la
confier à un instrument, le RADAR. Sans savoir si un obstacle ou un OFNI (objet
flottant non identifié) baleine, tronc d’arbre flottant ou autre, ne viendrait
terminer irrémédiablement la course de DIONYSOS vers les lagons couleur
turquoise, les plages de sable blanc et le rêve.
Et puis oui, il y a aussi la
peur, soyons honnêtes.
Peur de toute cette eau, peur de
cette météo changeante, peur des vagues qui grossissent et qui nous ballotent
sans ménagement, peur des tempêtes comme on peut les voir dans les films, peur
de tous ces animaux inconnus qui peuplent les grands fonds et qui sont certainement
à l’affut de ces 2 humains osant s’aventurer sur leur domaine, en définitive
peur de l’inconnu.
Nous tentons cette aventure à
deux sans savoir exactement ce qu’il en est.
C’est une aventure hauturière,
mais aussi humaine et une aventure de couple : faire à deux quelque chose
qui sorte des sentiers battus.
Nous avons décidé de le faire,
cela demande beaucoup de courage et de ténacité.
Nous allons tout faire pour la
mener jusqu’au bout, c'est-à-dire finir la grande boucle que nous avons commencée,
on ne laisse pas les choses inachevées.
Par contre, après en avoir parlé
entre nous lors des moments calmes, je ne pense pas que nous retenterons une
telle expédition, du moins pas pour l’instant…
Les côtes de la Méditerranée sont
très belles, leur histoire riche et omniprésente.
De plus nous ne sommes pas les
marins professionnels super entrainés tels que montrés dans les médiats et qui
réalisent ces exploits sur des bateaux spécialement conçus pour ces navigations
hauturières.
Nos bateaux sont des bateaux de
plaisance faits pour de petites navigations l’été, par grand beau temps, le
temps des vacances, le corps enduit de crème solaire.
On ne fait pas le DAKAR avec une
TWINGO faite pour se rendre à son travail ou faire les courses au super marché
local. Cette TWINGO le fera mais à quel prix et quelle pénibilité pour le
véhicule et son chauffeur.
Bravo les mecs !! Euh pardon Irène, mais c'est pour dire quel tempérament vous avez tous les deux.
RépondreSupprimerBravo et bonne balade au Cap Vert. En attendant de vous lire......
Flo et Thérèse
Ouh là là ! On a bien vu que ça avait été sportif ! Vous avez dû perdre quelques kilos, avec ce régime !
RépondreSupprimerOn ne peut que vous dire : reposez-vous et profitez du CapVert.
Bises
Geneviève et Léon
Bravo à vous et à votre machine à laver !!! Profitez de ce cadre nouveau en vous remettant en forme.
RépondreSupprimerA très bientôt
Biz. Sylvaine
Tout d’abord un grand coup de chapeau à vous deux pour votre exploit.Ensuite merci à toi Philippe pour ta réflexion sur la navigation, tu en parles sans langue de bois, on peut se rendre compte ainsi qu'il y a bien souvent une différence entre les rêves et la réalité.Ceci dit profitez bien de votre aventure, car cela n'est pas donné à tout le monde d'avoir l’opportunité et le courage de le faire.Encore bravo à vous deux !!!!!!!
RépondreSupprimerMarie et Jérôme
Coucou les amis ,on pense a vous, vous tenez le bon bout ,maintenant phase récupérations, ensuite les cocotiers lol.....
RépondreSupprimeron vous fait de gros bisous Josy et Jeannot
je viens de découvrir votre blog, et c'est une motivation pour moi de continuer mon projet. contrairement à vous, je suis bien en mer et j'aime dormir sur cette planche à dix mètres de haut. La terre ne me rassure pas, le grand large m'apporte paix et sérénité. C'est comme ça, ça ne s'explique pas. Si ça vous dis, sur mon blog vous verrez pourquoi je suis à terre en ce moment. http://archiprog.blogspot.fr/
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