samedi 9 novembre 2013

Réflexion sur la navigation de plaisance :


 
Les grandes traversées océaniques font rêver beaucoup de monde. Les exploits des grands navigateurs relayés par les médias ont marqués les esprits et une traversée de l’atlantique est maintenant considérée comme tout à fait banal.

Certains l’ont réalisé en planche à voile, à la rame ou tout autre moyen de transport flottant, y compris les plus incongrus.

Avec Irène nous avons cédé à ce rêve, voyant principalement les eaux bleues turquoise des lagons Antillais et leurs plages de sable blanc.

Mais aux Antilles, ses lagons et ses plages, il faut y arriver et ce n’est vraiment pas chose facile pour nous simples terriens de Colomiers.

Tout d’abord nous ne connaissons pas l’océan, ce milieu liquide et cette immensité.

Cette sensation s’apparenterait presque à du vertige face à cette immensité.

Passer sur une planche de 50 cm de large sur 5 mètres de long posée au sol, tout le monde le réalisera sans la moindre crainte ni appréhension.

Que l’on pose la même planche à 10 mètres du sol, peu de gens arriveront à la franchir, pourtant c’est la même planche, la même distance à réaliser, le même risque de poser le pied à coté.

Devant l’océan, nous pouvons dire qu’il en est un peu de même.

Les petites navigations méditerranéennes que nous avons réalisées jusqu’à lors étaient la planche posée au sol, la côte n’est jamais très loin, des ports et des abris sûrs partout.

Là nous sommes dans une autre dimension et sans éprouver la peur de ces étendues, il y a une sorte de vertige qui nous tenaille, permanent.

Certains pourront se demander pourquoi notre récit est séquencé de nuit en nuit.

Le coucher de soleil et crépuscule sont des moments charnière de notre journée.

Le bateau est préparé pour la nuit, réduction des voiles, rangement de tout ce qui pourrait trainer sur le pont et dans le carré.

La nuit qui arrive est particulièrement stressante, même si un coucher de soleil est toujours changeant et magnifique.

Le bateau fonce sur des eaux entièrement noires, sans vision possible de ce qu’il y a devant, sinon de la confier à un instrument, le RADAR. Sans savoir si un obstacle ou un OFNI (objet flottant non identifié) baleine, tronc d’arbre flottant ou autre, ne viendrait terminer irrémédiablement la course de DIONYSOS vers les lagons couleur turquoise, les plages de sable blanc et le rêve.

Et puis oui, il y a aussi la peur, soyons honnêtes.

Peur de toute cette eau, peur de cette météo changeante, peur des vagues qui grossissent et qui nous ballotent sans ménagement, peur des tempêtes comme on peut les voir dans les films, peur de tous ces animaux inconnus qui peuplent les grands fonds et qui sont certainement à l’affut de ces 2 humains osant s’aventurer sur leur domaine, en définitive peur de l’inconnu.

Nous tentons cette aventure à deux sans savoir exactement ce qu’il en est.

C’est une aventure hauturière, mais aussi humaine et une aventure de couple : faire à deux quelque chose qui sorte des sentiers battus.

Nous avons décidé de le faire, cela demande beaucoup de courage et de ténacité.

Nous allons tout faire pour la mener jusqu’au bout, c'est-à-dire finir la grande boucle que nous avons commencée, on ne laisse pas les choses inachevées.

Par contre, après en avoir parlé entre nous lors des moments calmes, je ne pense pas que nous retenterons une telle expédition, du moins pas pour l’instant…

Les côtes de la Méditerranée sont très belles, leur histoire riche et omniprésente.

De plus nous ne sommes pas les marins professionnels super entrainés tels que montrés dans les médiats et qui réalisent ces exploits sur des bateaux spécialement conçus pour ces navigations hauturières.

Nos bateaux sont des bateaux de plaisance faits pour de petites navigations l’été, par grand beau temps, le temps des vacances, le corps enduit de crème solaire.

On ne fait pas le DAKAR avec une TWINGO faite pour se rendre à son travail ou faire les courses au super marché local. Cette TWINGO le fera mais à quel prix et quelle pénibilité pour le véhicule et son chauffeur.

6 commentaires:

  1. Bravo les mecs !! Euh pardon Irène, mais c'est pour dire quel tempérament vous avez tous les deux.
    Bravo et bonne balade au Cap Vert. En attendant de vous lire......
    Flo et Thérèse

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  2. Ouh là là ! On a bien vu que ça avait été sportif ! Vous avez dû perdre quelques kilos, avec ce régime !
    On ne peut que vous dire : reposez-vous et profitez du CapVert.
    Bises
    Geneviève et Léon

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  3. Bravo à vous et à votre machine à laver !!! Profitez de ce cadre nouveau en vous remettant en forme.
    A très bientôt
    Biz. Sylvaine

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  4. Tout d’abord un grand coup de chapeau à vous deux pour votre exploit.Ensuite merci à toi Philippe pour ta réflexion sur la navigation, tu en parles sans langue de bois, on peut se rendre compte ainsi qu'il y a bien souvent une différence entre les rêves et la réalité.Ceci dit profitez bien de votre aventure, car cela n'est pas donné à tout le monde d'avoir l’opportunité et le courage de le faire.Encore bravo à vous deux !!!!!!!
    Marie et Jérôme

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  5. Coucou les amis ,on pense a vous, vous tenez le bon bout ,maintenant phase récupérations, ensuite les cocotiers lol.....
    on vous fait de gros bisous Josy et Jeannot

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  6. je viens de découvrir votre blog, et c'est une motivation pour moi de continuer mon projet. contrairement à vous, je suis bien en mer et j'aime dormir sur cette planche à dix mètres de haut. La terre ne me rassure pas, le grand large m'apporte paix et sérénité. C'est comme ça, ça ne s'explique pas. Si ça vous dis, sur mon blog vous verrez pourquoi je suis à terre en ce moment. http://archiprog.blogspot.fr/

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