samedi 9 novembre 2013

Nuit du 08 au 09 novembre 2013.


 

Le vent a forci dans la nuit, jusqu’à 30 nœuds. La houle aussi est montée, mais le bateau reste parfaitement manœuvrable. La configuration grand voile à 3 ris et génois enroulé à l’avant semble convenir parfaitement à notre HARMONY 38. Malgré le vent et la houle, et des départs au surf sur chaque grosse vague, il n’est jamais parti au lof. Le pilote ne force pas, la barre restant pratiquement au milieu.

Nous ferons route avec un autre voilier une partie de la nuit, puis, alors que celui-ci était sur le point de nous dépasser car plus rapide que nous, il a viré de bord un instant pour disparaitre totalement de notre vue très rapidement sur notre arrière. Problème quelconque ?

Il n’était pas muni du fameux AIS et chose surprenante, alors qu’il n’était qu’à moins d’un mile, notre radar ne l’a détecté à aucun moment. Navire fantôme je suppose…Le hollandais volant des histoires de pirates ?

L’AIS est un instrument de navigation prévenant les risques de collision entre bateaux. Il y a quelques années encore, cette sécurité était réservée aux bateaux de plus d’un certain tonnage. Actuellement même les petits bateaux tels que nos voiliers peuvent en être équipés, ce qui augmente se façon significative la sécurité entre bateaux.

Cet instrument émet en permanence le nom du bateau, le type (voilier, tanker, pêcheur…) son cap, sa vitesse, et chose très importante, s’il y a un risque de collision dans les trajectoires. Il ne manque plus que la couleur des yeux du capitaine. Une petite merveille dont nous nous passerions avec difficulté maintenant.

A partir de 5 heures nous commençons à voir les lueurs, puis les lumières de l’ilha de Santo Antaao.

Nous la laisserons sur notre tribord, et embouquons le canal de Saao Vicente.

Depuis 8 jours, nous revoyons enfin la terre.

Le vent forci entre ces deux iles distantes de 7,5 miles pour atteindre près de 35 nœuds. Par contre la houle reste stable, sans doute due à la remontée rapide des fonds qui passent très rapidement de 2500 mètres à 80 mètres.

Nous devons ralentir DIONYSOS pour arriver de jour dans la baie de Mindelo, comme le préconisent les instructions nautiques.

Un grand virage pour contourner par sa droite le rocher Ilheu de Passaros surmonté de son phare qui nous a guidés depuis plus de 15 miles, et nous rentrons dans la baie.

Baie toute éclairée des lumières de la ville, et après avoir franchi la digue, c’est le grand calme. DIONYSOS ne joue plus le pendule. Nous laissons sortir un cargo qui lui se dirige vers la haute mer et à 7 heures 30 nous allons prendre le mouillage dans 5 mètres d’eau bleue.

Moteur stoppé, voiles et cockpit rangés, feux de navigation éteints, livre de bord rempli, nous sommes à Mindelo.

Nous avons parcouru les 855, 7 miles qui séparent Santa Cruz de Tenerife de Mindelo en 7 jours moins 2 heures, soit 166 Heures à 5.15 nœuds de moyenne. Dans ces conditions, il fallait le faire.

Nous sommes à MINDELO au Cap vert !!

Pas du tout facile cette navigation et même assez dure, mais nous avons réalisé une partie de notre projet, tous les deux, nous en sommes très fiers.

Petit déjeuner à plat, sans tenir son bol, sa cuillère ou le pot de confiture. Une douche bien méritée, et un petit somme pour récupérer de cette nuit agitée.

 

En attendant Pierre et Rolland qui devraient nous rejoindre ici le 25 novembre, nous allons maintenant profiter de ce retour sur terre et visiter ces iles du Cap Vert qui sont réputées si belles et si surprenantes. On vous fera part des suites de nos aventures terrestres.

 

La prochaine étape, c'est-à-dire Mindelo-Martinique, sera effectuée en compagnie de nos deux amis Pierre et Rolland, qui découvrirons avec nous qui commençons à devenir de vieux loups de mer, les joies de la navigation hauturière et de son mode essorage pendant plus de 15 jours.

 

Le mouillage de la baie de Mindelo est assez venté. Vers 10 heures le vent se lève et atteint par moments les 40 nœuds, mais le fond de sable résiste bien et l’ancre est bien plantée.

Nous ne pouvons pas mettre l’annexe à l’eau ni débarquer dans ces conditions.

Nous ne sommes pas pressés, nous attendrons.

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