jeudi 31 octobre 2013

Gros bisous de Santa Cruz

Un gros bisous de Santa Cruz


Big bisou!

Attente


Mardi, mercredi, jeudi,  

Toujours à la marina de Santa Cruz, toujours ponton 2 place 8.
Nous attendons comme beaucoup de bateaux ici, le créneau météo qui nous permettra de partir tranquilles sur les iles du Cap Vert.
850 miles à faire, plus de 7 jours de navigation où le temps doit rester clément sur tout le trajet.
En effet, le vent, le froid et la pluie se sont invités sur cette ile où, selon les Canariens il ne pleut jamais. Le vent souffle en rafales de plus de 25-30 nœuds dans le port, la mer est couverte de jolis petits moutons blancs et les polaires sont de retour le soir.

De gros nuages noirs sur Santa Cruz






 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cela devrait s’arranger samedi ou dimanche. Nous suivons tous les bulletins météos et le soir le wifi est pris d’assaut par les équipages transis de toutes les nationalités.
En majorité ce sont des bateaux Français, Allemands, Anglais et même un bateau Suédois. Certains partent comme nous sur le Cap Vert, essentiellement les Français. Anglais et allemands partent directement vers les Antilles ou le Brésil.
Il est certain que dés que la météo sera favorable, tout ce petit monde s’éparpillera sur l’océan vers sa destination tant attendue. Le port de Santa Cruz de Tenerife se videra et retrouvera son calme, comme le font l’automne venu, les hirondelles de nos contrées.

Histoire de dents


Lundi 28 octobre 2013.

Cela fait une semaine que nous sommes à la marina de Santa Cruz de Tenerife.
Lever à 9 heures, suivi du petit déjeuner.
Jusque là tout ce passe bien, sauf qu’en déjeunant, crac…, une molaire qui se casse.
Me voila handicapé pour le reste de l’expédition. Il est plus raisonnable de faire réparer cette dent à Tenerife, nous n’atteindrons la Martinique que dans 2 mois.
Nous nous mettons donc en quête d’un dentiste dans la ville. Nous entrons dans la première « clinica dental » que nous trouvons pour prendre rendez-vous. Pas longtemps à attendre puisque il est fixé à 10 heures 30 du même jour.
Je vais rester allongé sur le fauteuil du dentiste 3 longues heures pendant lesquelles le dentiste et 2 assistantes vont se pencher sur ma pauvre dent fracturée.
Irène, qui était partie faire des courses, se demandant à son retour si j’étais parti ou ce que l’on pouvait bien me faire pendant tant de temps.
J’en ressortirais avec une dévitalisation et un pansement provisoire.
Un rendez vous est fixé le lendemain à 12 heures pour terminer le travail qui est parfait, long, très long, mais parfait. Souhaitons que ca tienne.

samedi 26 octobre 2013

Mais comment font-ils ??


samedi 26 octobre 2013

Depuis que nous sommes arrivés sur les iles Canariennes, une chose nous à surpris, c’est le nombre de personnes qui travaillent pour une même tâche.
En effet, là où il faudrait 1 personne, il y en à 3 qui s’activent. C’est pour cela qu’il y a partout des sortes de vigiles, des gardiens, d’aides quelconques… On comprend que tout le monde soit cool, pas stressé.
En France, nous pourrions peut-être prendre exemple sur des pays autres que l’Allemagne.
Chez nous quand il faut 3 personnes sur un emploi, on en met 1 seule, et les 2 autres au chômage. 
Tous les parkings de super marché sont gardés par des vigiles en scooter qui surveillent en permanence.
La marina de Santa Cruz ne possède pas de station service à carburant, il faut en demander la livraison par avance à la capitainerie. Ce matin, alors qu’un petit camion stationnant sur le quai de la marina, chargé d’une citerne d’un millier de litres, livrait du gasoil à l’un des bateaux du ponton d’à côté, j’ai demandé aux livreurs s’il était possible de compléter le plein de DIONYSOS. « No problema ! » et les deux livreurs avancèrent la camionnette jusqu’à la panne n°2 et déroulèrent le tuyau jusqu’à DIONYSOS. Mais le bateau était trop loin et le tuyau trop court, donc c’est à coup de jerrican de 10 litres que nous avons complété le plein de carburant. Pendant la manipulation le livreur nous a fait la promotion de son gasoil, qui selon lui était meilleur que celui des stations, car spécialement adapté aux bateaux, garanti sans eau et micro filtré. « Con nuestro gasoil, suguro que no tendras problema ». Souhaitons qu’il ait raison. 
2 personnes pendant près d’une demi-heure pour livrer 44 litres de Gasoil à 1.043 euros le litre, soit 45.89 euros.
Comment font-ils ??? Ou alors on nous dit pas tout!
Le camion citerne
 

 
Le plein de carburant

Le pompiste-livreur sur les pontons


 

Visite du Teide


jeudi 24 octobre 2013 

Hier nous avons loué une voiture pour être un peu plus indépendants dans nos visites de l’ile. Nous prenons donc possession d’une toute petite ROVER Matiz bleue qui ressemble à une petite voiture sans permis. Peu importe, nous explorerons Tenerife à son bord. 

La mini voiture

 

 
 











Un petit repérage des alentours de Santa Cruz nous permet de situer le super marché où ferons le dernier avitaillement avant notre départ des canaries. En effet nous ne retrouverons pas toutes les denrées auxquelles nous sommes habitués avant d’arriver aux Antilles. Le ravitaillement au Cap Vert sera essentiellement consacré aux produits frais, fruits et légumes.
La conduite aux canaries est assez surprenante pour nous citadins de la région Toulousaine. Tout d’abord il faut s’habituer à la signalétique qui n’est pas la même qu’en France. Les panneaux routiers sont différents et la signalisation est apposée directement sur la chaussée et là, il faut s’y habituer et ce n’est pas évident.
Et puis tout le monde conduit cool, super cool.
Le piéton est roi en ville. Des passages piétons partout. Les zébrages sont précédés d’une ligne blanche d’arrêt, le piéton s’engage sans regarder, les voitures s’arrêtent, c’est normal.
Les véhicules s’engagent sans que ce soit leur tour, s’arrêtent en plein milieu de la rue, tout le monde attend derrière, pas un geste d’énervement, pas un coup de klaxon, et ça discute d’un véhicule à l’autre… 
Il serait difficile d’imaginer un pauvre canarien lâché en plein milieu de la circulation toulousaine un vendredi en fin d’après midi…. 
 





 













Retour au bateau en fin d’après midi pour le souper, et surprise au dessert, Irène avait préparé sa fameuse charlotte à la pêche, dans le moule à charlotte caché avec la complicité de Marie au fond d’un équipet. 
 
Le moule à charlotte

La charlotte avec son nappage caramel (très bonne)

Humm!

 



























Donc aujourd’hui départ vers 9 heures pour visiter le centre de l’ile et « el parque nacional de las canadas del Teide ».
Le Teide est un volcan qui culmine à 3718 mètres, ce qui en fait le plus haut sommet de l’Espagne, plus haut que l’Aneto.
Nous y accédons après 3 heures de route sinueuse et plusieurs fausses routes, car la signalisation par endroit fait défaut et nous n’avons pas voulu suivre les grandes routes.
A l’intérieur de l’ile la végétation est totalement différente des autres iles, il y a des forêts d’eucalyptus et de pins magnifiques. L’altitude aidant, ces forêts disparaissent pour ne laisser la place qu’à la rocaille et à la lave. 
 



Le Teide


La montée au pic


Devant le téléphérique (fermé)



Fait pas chaud à cette altitude


 













Le sommet est proche et se découpe sur l’horizon. Plus bas, la mer scintille sous la chaleur.
Notre ROVER miniature s’époumone mais gravit gaillardement la route sinueuse.
Nous arrivons au pied du téléphérique qui devrait nous monter à quelques mètres du sommet.
Mais le vent aujourd’hui est vraiment fort sur le Teide et le téléphérique est arrêté.  


 














Pas de regret donc, car le prix de 25 euros par personne nous avait déjà refroidi plus que le vent qui règne à cette altitude.
La redescente vers Santa Cruz se fera par la traversée de « la montana de los coloradas » et effectivement les montagnes sont colorées de toutes les nuances que la nature sait inventer, résultat  des diverses oxydations sur les divers types de roches volcaniques. Vilaflor, Granadilla de Abona, Arico… 
 




 













Là, les versants entiers de montagne sont couverts de figuiers de barbarie. Plus bas des cultures de pomme de terre en terrasses, des vignes, des serres et un petit champ de maïs.
Gaby et les agriculteurs de la Piège et du Lauragais n’ont pas de soucis à se faire, l’agriculture canarienne ne fera pas effondrer les cours mondiaux des céréales cette année encore, peut être sur la figue de barbarie, mais le marché reste encore confidentiel en Europe, surtout qu’elles ne sont pas ramassées. 
 
Figuiers de barbarie

Cultures de pomme de terre en terrasses

Des vignes

Un beau spécimen de figuier de barbarie


Champ de maïs bien clôturé

mardi 22 octobre 2013

Petite réflexion...Merci à ceux qui nous suivent

Depuis que nous avons ouvert ce blog il y a maintenant plus d'un an, près de 7500 personnes sont venues nous lire, ce qui nous a largement surpris.
Ce blog a été ouvert sans prétention aucune, simplement pour que parents et amis puissent nous suivre durant notre périple, et partager avec eux nos ressentis et impressions.
C'est à chaque fois avec un immense plaisir que nous ouvrons les commentaires qui nous sont envoyés et nous les publions systématiquement. 
Certaines personnes que nous ne connaissons pas viennent nous rendre visite et nous encouragent par messages interposés.
Nous remercions toutes ces personnes, parents, amis, collègues de travail et personnes inconnues qui partagent avec nous ce périple que nous préparons depuis de longues années.
Même si la tenue de ce blog demande beaucoup de temps par le choix des photos (Irène) la compression de ces photos, la rédaction du texte que nous souhaitons le plus ludique possible (Philippe), la recherche de point WIFI ou Internet,  nous essayons de le tenir à jour et avec soin, car nous savons que certains, ou certaines, le suivent comme un véritable feuilleton. 
Nous espérons vous faire partager ainsi les moments forts de notre voyage et vous faire rêver, un peu.
Aborder des terres que nous ne connaissons pas, dans une langue qui n'est pas la notre, des traversées de plusieurs jours ou semaines sans voir la terre, et cet Atlantique immense que nous devrons franchir, tout cela est pour nous une véritable aventure, notre aventure.
 

Destination Santa Cruz de Tenerife


Lundi 21 Octobre 2013.

7h30 lever et préparation pour le départ.
A 8 heures nous demandons l’aide d’un marinero pour nous aider à sortir de notre place et ne pas refaire à l’envers ce que nous avions fait à l’arrivée, c'est-à-dire un joli travers.
5 minutes après l’avoir appelé à la radio, le marinero arrive avec son Zodiac et nous aide à sortir. Manœuvre parfaite, agrémenté des sourires et toujours des « Vale, Vale » de notre aide motorisée.
Nous traversons l’immense port de commerce et prenons la direction de Santa Cruz de Tenerife, qui comme son nom l’indique est sur l’ile de Tenerife distante de 50 miles.
Nous les franchirons en 9 heures, presque pas de vent, et pour la première fois cette grande houle océanique. 1.5 à 2 mètres de creux, mais ample, sans agressivité. DIONYSOS monte et descend sur cette houle qui nous arrive plein travers comme un énorme bouchon, sans s’en apercevoir, sans ralentir sa course.

Au départ de Las Palmas, le Teide 3718m, se détache sur l'horizon

Les ferrys express, 31.7 nœuds affichés à l'AIS (inquiétant)

Vue de l'arrivée sur Santa Cruz

Le Ferry express, gros mais moins inquiétant (0 nœuds)

 
 Nous arrivons en fin de journée devant le port de Santa Cruz de Tenerife.
Sur le canal 12, nous demandons l’autorisation, en espagnol, à la régulation du Port de remonter la Darsena de los Llanos jusqu’au port de plaisance qui se trouve au fond de cette darse de commerce, protégé par une digue intérieure.
Un marinero nous attend à l’entrée avec sa barque et nous attribue la place 8 du ponton 2 sur un catway. Superbe prise de poste, nous sommes amarrés.
L’accueil dans les ports canariens est toujours très chaleureux, une réelle aide est apportée aux plaisanciers en escale. Tout ce dont il peut avoir besoin est  exaucé. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit appelez nous sur la VHF », et ils se débrouillent pour trouver des solutions, toujours sans grande hâte, mais avec bonne humeur et surtout avec le sourire. Aux Canaries la barrière de la langue est levée, ils font de réels efforts pour comprendre, moitié en espagnol, moitié en anglais, moitié en français, et tout le reste avec les mains. Irène qui ne parle que quelques mots d’espagnol se fait comprendre sans problème et devient à l’aise dans les relations avec les gens.
Dans ces marinas, tout ce dont peut avoir besoin le plaisancier de grande croisière est à disposition, eau, électricité, WIFI et Internet gratuit, laveries, location de voitures, et tout cela à des prix plus que corrects en comparaisons de ceux pratiqués chez nous.
Ici, dans les ports de Las Palmas de Gran Canaria et celui de Santa Cruz de Tenerife, le plaisancier n’est plus le même que celui des autres ports dans lesquels nous sommes allés jusqu’à présent.
 
DIONYSOS dans le port de Santa Cruz

Les protections contre le soleil

Bateaux équipés pour le grand voyage


 

 

 






















Tout ici respire la grande croisière, les transatlantiques ou les circumnavigations. Les bateaux ne sont plus les mêmes. Tous montrent les signes évidents de leurs ambitions hauturières. Panneaux solaires, éolienne, toiles de protection pour le soleil qui commence à devenir brulant durant la journée, sur le pont tout un tas de bric-à-brac indispensable que seul celui qui l’a stocké peut en connaitre l’utilité, et le linge fraichement lavé étendus sur les filières. Tout le monde s’affaire dans les derniers préparatifs de ces aventures maritimes.

Il règne sur les pontons une tranquille impatiente et appréhension.