Big bisou! |
Les récits de nos préparations, de notre traversée de l'atlantique en voilier en septembre 2013 et notre séjour aux antilles à bord de DIONYSOS, l'Harmony 38. Ensuite un plus grand tour est envisagé à bord de DIONYSOS ST, un BAVARIA 46 qui devrait nous amener de l'autre côté de la planète.
jeudi 31 octobre 2013
Attente
Mardi, mercredi, jeudi,
Toujours à la marina de Santa
Cruz, toujours ponton 2 place 8.
Nous attendons comme beaucoup de
bateaux ici, le créneau météo qui nous permettra de partir tranquilles sur les
iles du Cap Vert.
En effet, le vent, le froid et la
pluie se sont invités sur cette ile où, selon les Canariens il ne pleut jamais.
Le vent souffle en rafales de plus de 25-30 nœuds dans le port, la mer est
couverte de jolis petits moutons blancs et les polaires sont de retour le soir.
De gros nuages noirs sur Santa Cruz |
Cela devrait s’arranger samedi ou
dimanche. Nous suivons tous les bulletins météos et le soir le wifi est pris d’assaut
par les équipages transis de toutes les nationalités.
En majorité ce sont des bateaux
Français, Allemands, Anglais et même un bateau Suédois. Certains partent comme
nous sur le Cap Vert, essentiellement les Français. Anglais et allemands
partent directement vers les Antilles ou le Brésil.
Il est certain que dés que la
météo sera favorable, tout ce petit monde s’éparpillera sur l’océan vers sa
destination tant attendue. Le port de Santa Cruz de Tenerife se videra et
retrouvera son calme, comme le font l’automne venu, les hirondelles de nos
contrées.
Histoire de dents
Lundi 28 octobre 2013.
Cela fait une semaine que nous
sommes à la marina de Santa Cruz de Tenerife.
Lever à 9 heures, suivi du petit
déjeuner.
Jusque là tout ce passe bien,
sauf qu’en déjeunant, crac…, une molaire qui se casse.
Me voila handicapé pour le reste
de l’expédition. Il est plus raisonnable de faire réparer cette dent à
Tenerife, nous n’atteindrons la Martinique que dans 2 mois.
Nous nous mettons donc en quête
d’un dentiste dans la
ville. Nous entrons dans la première « clinica
dental » que nous trouvons pour prendre rendez-vous. Pas longtemps à
attendre puisque il est fixé à 10 heures 30 du même jour.
Je vais rester allongé sur le
fauteuil du dentiste 3 longues heures pendant lesquelles le dentiste et 2
assistantes vont se pencher sur ma pauvre dent fracturée.
Irène, qui était partie faire des
courses, se demandant à son retour si j’étais parti ou ce que l’on pouvait bien
me faire pendant tant de temps.
J’en ressortirais avec une dévitalisation
et un pansement provisoire.
Un rendez vous est fixé le
lendemain à 12 heures pour terminer le travail qui est parfait, long, très
long, mais parfait. Souhaitons que ca tienne.
samedi 26 octobre 2013
Mais comment font-ils ??
samedi 26 octobre 2013
Depuis que nous sommes arrivés
sur les iles Canariennes, une chose nous à surpris, c’est le nombre de personnes
qui travaillent pour une même tâche.
En effet, là où il faudrait 1
personne, il y en à 3 qui s’activent. C’est pour cela qu’il y a partout des
sortes de vigiles, des gardiens, d’aides quelconques… On comprend que tout le monde soit cool, pas stressé.
En France, nous pourrions peut-être prendre exemple sur des pays autres que l’Allemagne.
Chez nous quand il faut 3 personnes sur un emploi, on en met 1 seule, et les 2 autres au chômage.
En France, nous pourrions peut-être prendre exemple sur des pays autres que l’Allemagne.
Chez nous quand il faut 3 personnes sur un emploi, on en met 1 seule, et les 2 autres au chômage.
Tous les parkings de super marché
sont gardés par des vigiles en scooter qui surveillent en permanence.
La marina de Santa Cruz ne
possède pas de station service à carburant, il faut en demander la livraison
par avance à la
capitainerie. Ce matin, alors qu’un petit camion stationnant
sur le quai de la marina, chargé d’une citerne d’un millier de litres, livrait
du gasoil à l’un des bateaux du ponton d’à côté, j’ai demandé aux livreurs s’il
était possible de compléter le plein de DIONYSOS. « No
problema ! » et les deux livreurs avancèrent la camionnette jusqu’à
la panne n°2 et déroulèrent le tuyau jusqu’à DIONYSOS. Mais le bateau était
trop loin et le tuyau trop court, donc c’est à coup de jerrican de 10 litres que nous avons
complété le plein de carburant. Pendant la manipulation le livreur nous a fait
la promotion de son gasoil, qui selon lui était meilleur que celui des stations,
car spécialement adapté aux bateaux, garanti sans eau et micro filtré.
« Con nuestro gasoil, suguro que no tendras problema ». Souhaitons
qu’il ait raison.
2 personnes pendant près d’une demi-heure
pour livrer 44 litres
de Gasoil à 1.043 euros le litre, soit 45.89 euros.
Comment font-ils ??? Ou alors on nous dit pas tout!
Comment font-ils ??? Ou alors on nous dit pas tout!
Le camion citerne |
Visite du Teide
jeudi 24 octobre 2013
Hier nous avons loué une voiture
pour être un peu plus indépendants dans nos visites de l’ile. Nous prenons donc
possession d’une toute petite ROVER Matiz bleue qui ressemble à une petite
voiture sans permis. Peu importe, nous explorerons Tenerife à son bord.
La mini voiture |
Un petit repérage des alentours de Santa Cruz nous permet de situer le super marché où ferons le dernier avitaillement avant notre départ des canaries. En effet nous ne retrouverons pas toutes les denrées auxquelles nous sommes habitués avant d’arriver aux Antilles. Le ravitaillement au Cap Vert sera essentiellement consacré aux produits frais, fruits et légumes.
La conduite aux canaries est
assez surprenante pour nous citadins de la région Toulousaine. Tout
d’abord il faut s’habituer à la signalétique qui n’est pas la même qu’en
France. Les panneaux routiers sont différents et la signalisation est apposée
directement sur la chaussée et là, il faut s’y habituer et ce n’est pas évident.
Et puis tout le monde conduit
cool, super cool.
Le piéton est roi en ville. Des
passages piétons partout. Les zébrages sont précédés d’une ligne blanche
d’arrêt, le piéton s’engage sans regarder, les voitures s’arrêtent, c’est
normal.
Les véhicules s’engagent sans que
ce soit leur tour, s’arrêtent en plein milieu de la rue, tout le monde attend
derrière, pas un geste d’énervement, pas un coup de klaxon, et ça discute d’un
véhicule à l’autre…
Il serait difficile d’imaginer un
pauvre canarien lâché en plein milieu de la circulation toulousaine un vendredi
en fin d’après midi….
Retour au bateau en fin d’après midi pour le souper, et surprise au dessert, Irène avait préparé sa fameuse charlotte à la pêche, dans le moule à charlotte caché avec la complicité de Marie au fond d’un équipet.
Le moule à charlotte |
La charlotte avec son nappage caramel (très bonne) |
Humm! |
Donc aujourd’hui départ vers 9 heures pour visiter le centre de l’ile et « el parque nacional de las canadas del Teide ».
Le Teide est un volcan qui
culmine à 3718 mètres ,
ce qui en fait le plus haut sommet de l’Espagne, plus haut que l’Aneto.
Nous y accédons après 3 heures de
route sinueuse et plusieurs fausses routes, car la signalisation par endroit fait
défaut et nous n’avons pas voulu suivre les grandes routes.
A l’intérieur de l’ile la
végétation est totalement différente des autres iles, il y a des forêts d’eucalyptus
et de pins magnifiques. L’altitude aidant, ces forêts disparaissent pour ne
laisser la place qu’à la rocaille et à la lave.
Le Teide |
La montée au pic |
Devant le téléphérique (fermé) |
Fait pas chaud à cette altitude |
Le sommet est proche et se découpe sur l’horizon. Plus bas, la mer scintille sous la chaleur.
Notre ROVER miniature s’époumone
mais gravit gaillardement la route sinueuse.
Nous arrivons au pied du
téléphérique qui devrait nous monter à quelques mètres du sommet.
Mais le vent aujourd’hui est
vraiment fort sur le Teide et le téléphérique est arrêté.
Pas de regret donc, car le prix de 25 euros par personne nous avait déjà refroidi plus que le vent qui règne à cette altitude.
La redescente vers Santa Cruz se
fera par la traversée de « la montana de los coloradas » et
effectivement les montagnes sont colorées de toutes les nuances que la nature
sait inventer, résultat des diverses
oxydations sur les divers types de roches volcaniques. Vilaflor, Granadilla de
Abona, Arico…
Là, les versants entiers de montagne sont couverts de figuiers de barbarie. Plus bas des cultures de pomme de terre en terrasses, des vignes, des serres et un petit champ de maïs.
Gaby et les agriculteurs de la Piège
et du Lauragais n’ont pas de soucis à se faire, l’agriculture canarienne ne
fera pas effondrer les cours mondiaux des céréales cette année encore, peut
être sur la figue de barbarie, mais le marché reste encore confidentiel en
Europe, surtout qu’elles ne sont pas ramassées.
Figuiers de barbarie |
Cultures de pomme de terre en terrasses |
Des vignes |
Un beau spécimen de figuier de barbarie |
Champ de maïs bien clôturé |
mardi 22 octobre 2013
Petite réflexion...Merci à ceux qui nous suivent
Depuis que nous avons ouvert ce blog il y a maintenant plus d'un an, près de 7500 personnes sont venues nous lire, ce qui nous a largement surpris.
Ce blog a été ouvert sans prétention aucune, simplement pour que parents et amis puissent nous suivre durant notre périple, et partager avec eux nos ressentis et impressions.
C'est à chaque fois avec un immense plaisir que nous ouvrons les commentaires qui nous sont envoyés et nous les publions systématiquement.
Certaines personnes que nous ne connaissons pas viennent nous rendre visite et nous encouragent par messages interposés.
Nous remercions toutes ces personnes, parents, amis, collègues de travail et personnes inconnues qui partagent avec nous ce périple que nous préparons depuis de longues années.
Même si la tenue de ce blog demande beaucoup de temps par le choix des photos (Irène) la compression de ces photos, la rédaction du texte que nous souhaitons le plus ludique possible (Philippe), la recherche de point WIFI ou Internet, nous essayons de le tenir à jour et avec soin, car nous savons que certains, ou certaines, le suivent comme un véritable feuilleton.
Nous espérons vous faire partager ainsi les moments forts de notre voyage et vous faire rêver, un peu.
Aborder des terres que nous ne connaissons pas, dans une langue qui n'est pas la notre, des traversées de plusieurs jours ou semaines sans voir la terre, et cet Atlantique immense que nous devrons franchir, tout cela est pour nous une véritable aventure, notre aventure.
Destination Santa Cruz de Tenerife
Lundi 21 Octobre 2013.
7h30 lever et préparation pour le
départ.
A 8 heures nous demandons l’aide
d’un marinero pour nous aider à sortir de notre place et ne pas refaire à
l’envers ce que nous avions fait à l’arrivée, c'est-à-dire un joli travers.
5 minutes après l’avoir appelé à
la radio, le marinero arrive avec son Zodiac et nous aide à sortir. Manœuvre parfaite,
agrémenté des sourires et toujours des « Vale, Vale » de notre aide
motorisée.
Nous traversons l’immense port de
commerce et prenons la direction de Santa Cruz de Tenerife, qui comme son nom
l’indique est sur l’ile de Tenerife distante de 50 miles .
Nous les franchirons en 9 heures,
presque pas de vent, et pour la première fois cette grande houle océanique. 1.5
à 2 mètres
de creux, mais ample, sans agressivité. DIONYSOS monte et descend sur cette
houle qui nous arrive plein travers comme un énorme bouchon, sans s’en
apercevoir, sans ralentir sa course.
Au départ de Las Palmas, le Teide 3718m, se détache sur l'horizon |
Les ferrys express, 31.7 nœuds affichés à l'AIS (inquiétant) |
Vue de l'arrivée sur Santa Cruz |
Le Ferry express, gros mais moins inquiétant (0 nœuds) |
Sur le canal 12, nous demandons l’autorisation,
en espagnol, à la régulation du Port de remonter la Darsena de los Llanos
jusqu’au port de plaisance qui se trouve au fond de cette darse de commerce,
protégé par une digue intérieure.
Un marinero nous attend à
l’entrée avec sa barque et nous attribue la place 8 du ponton 2 sur un catway.
Superbe prise de poste, nous sommes amarrés.
L’accueil dans les ports canariens
est toujours très chaleureux, une réelle aide est apportée aux plaisanciers en
escale. Tout ce dont il peut avoir besoin est
exaucé. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit appelez nous sur
la VHF », et ils se débrouillent pour trouver des solutions, toujours sans
grande hâte, mais avec bonne humeur et surtout avec le sourire. Aux Canaries la barrière de
la langue est levée, ils font de réels efforts pour comprendre, moitié en
espagnol, moitié en anglais, moitié en français, et tout le reste avec les
mains. Irène qui ne parle que quelques mots d’espagnol se fait comprendre sans
problème et devient à l’aise dans les relations avec les gens.
Dans ces marinas, tout ce dont
peut avoir besoin le plaisancier de grande croisière est à disposition, eau,
électricité, WIFI et Internet gratuit, laveries, location de voitures, et tout
cela à des prix plus que corrects en comparaisons de ceux pratiqués chez nous.
Ici, dans les ports de Las Palmas
de Gran Canaria et celui de Santa Cruz de Tenerife, le plaisancier n’est plus
le même que celui des autres ports dans lesquels nous sommes allés jusqu’à
présent.
DIONYSOS dans le port de Santa Cruz |
Les protections contre le soleil |
Bateaux équipés pour le grand voyage |
Tout ici respire la grande croisière, les transatlantiques ou les circumnavigations. Les bateaux ne sont plus les mêmes. Tous montrent les signes évidents de leurs ambitions hauturières. Panneaux solaires, éolienne, toiles de protection pour le soleil qui commence à devenir brulant durant la journée, sur le pont tout un tas de bric-à-brac indispensable que seul celui qui l’a stocké peut en connaitre l’utilité, et le linge fraichement lavé étendus sur les filières. Tout le monde s’affaire dans les derniers préparatifs de ces aventures maritimes.
Il règne sur les pontons une
tranquille impatiente et appréhension.
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