vendredi 11 octobre 2013

Nuit d'angoisse


Nuit du vendredi 04 au 05 octobre 2013.

Puis le soleil se couche comme il le fait je suppose depuis pas mal de temps dans le coin, et sur le coup de 23 heures, alors que nos estomacs nauséeux, commençaient à prendre le rythme du métronome, les bateaux de pêche ont réapparu dans la nuit.
Tout d’abord sous la forme d’un halo de lumière diffuse sur l’horizon. Puis par des taches de couleurs rouge sur notre radar. Il y en avait partout. Tout l’horizon devant nous était bouché de ces bandes de lumières clignotantes ou fixes.
Nous nous dirigeons quand même vers cette zone illuminée, en suivant à distance un autre voilier. Il nous ouvrira éventuellement la route et nous évitera de nous prendre dans le mêmes pièges que lui.
Nous ne comprenons pas leur méthode de pêche, mais vu le nombre de bateaux cette nuit là, ils avaient certainement demandé du renfort aux bateaux des ports voisins.
Nous pouvons estimer leur nombre à plus d’une quarantaine.
Un énorme cargo clairement identifié « non maitre de sa manœuvre » par les 2 feux rouges portés dans sa mature, attendait non loin de cette zone.  
 
Voila ce qu'on voit de nuit, c'est à dire rien

Sans doute un bateau usine étranger venu récupérer la pêche de la nuit pour la congeler immédiatement et en faire le délice des japonais et autres peuples asiatiques.
Nous avons passé toute la nuit à slalomer entre ces lumières et les formes fantomatiques des bateaux qui n’avaient pas d’éclairage. 
 
Ouff! le soleil se lève

Un chalutier émerge au petit jour






 

Vers 5 heures du matin, cette zone étant passée, nous pensions en être débarrassés avec les bateaux de pêche, et bien non, c’est au tour des chalutiers de rentrer en scène jusqu’au petit matin.
Les côtes atlantiques du Maroc sont en passe de devenir ce que nous avons déjà fait en méditerranée, c'est-à-dire le pillage systématique de ses ressources en poissons au profit d’autres pays beaucoup plus exigeants en quantité et en qualité, et tout cela au nom du Dieu ARGENT.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire