dimanche 21 octobre 2012

La confection des pavillons de courtoisie

Pour pouvoir aborder et visiter toutes ces iles des Antilles, il nous faudra les divers pavillons de courtoisie des pays que l'on doit arborer dans les barres de flêches.
Un rapide tour sur les divers sites internet qui en proposent nous décide pour une fabrication maison.
Irène achète un coupon de coton blanc de faible grammage dans une grande surface de tissus, et le papier transfert pour tee-shirt.
Nous les fabriquerons donc à l'imprimate et à la machine à coudre.
Tous ces pavillons restent du plus bel effet et suffiront certainement à aborder les côtes en attendant de pouvoir en acheter sur place le cas échéant.



Les Canaries


Antigua et Barbuda
 


Une partie des pavillons


L'iridium

Pour assurer notre sécurité et pouvoir capter la météo en mer, nous avons opté pour l'IRIDIUM 9505A et son programme associé SKYFILE.
Sur les divers forum, il semble que cette solution soit appropriée à notre voyage et à ce que nous envisageons de faire.
Je me met donc en quête de ce matériel sur internet et je consulte régulièrement les annonces sur le bon coin, Hisse-et-oh, ou STW.
Et puis un jour, j'en découvre un sur les annonces de Hisse-et-Oh, qui me paraît intéressant.
Je contacte le vendeur et nous fixons rendez-vous en fin de semaine chez lui.
Je connais parfaitement cette région de la vallée de l'Aude, près de Limoux, car j'y ai exercé pendant plusieurs années.
Nous rencontrons un couple de viticulteurs des plus sympa, lui bonhomme et les yeux pétillants, toujours en train de rire, elle répondant à ces rires par la même bonne humeur. 
Après avoir mis leurs vignes en fermage, ils rentrent d'un périple de 3 ans avec leur fille alors âgée de 4 ans sur un BAVARIA 36 en passant par le Brésil, la Guyane et les antilles.
Ils nous présentent le matériel qu'ils ont à la vente et nous racontent leurs aventures avec passion et une pointe d'envie pour ce que nous allons entreprendre et qu'ils ont connu.
Ils nous remettent l'IRIDIUM avec un pincement au coeur non dissimulé, en nous avouant que leur rêves semblent partir en morceaux en même temps que le matériel dont ils se séparent. 
Les pieds fermement sur terre et bien ancrés dans cette terre aride de la haute vallée de l'Aude où pousse la vigne qui donnera la célèbre blanquette de Limoux, ils savent que le voyage est terminé, pour l'instant, que l'éducation de leur fille maintenant âgée de 7 ans est une priorité,et qu'il est impératif de se remettre à l'ouvrage pour refaire, qui sait peut-être un jour, la caisse du bord.
Nous échangeons nos adresses et leur donnons les coordonées de ce blog pour qu'ils puissent nous suivre dans nos aventures.
Nous les  partagerons volontier avec eux.........

L'IRIDIUM

lundi 23 avril 2012

L'équipement

Petit à petit, nous équipons notre nouveau bateau en vue de notre voyage.
Nous commencerons par lui greffer un portique qui portera les panneaux solaires, principale source d'énergie durant nos voyage. Même si cela alourdi la silhouette de l'Harmony, cet équipement est pourtant indispensable pour conserver une bonne autonomie électrique.

Avant
Après la pose du portique


















Le montage à été réalisé chez PRODINOX à La Grande Motte, où nous avons trouvé une équipe sympa et professionnelle.
Les mesures avaient été prises sur le bateau à Gruissan, le portique monté en atelier chez eux, et  en 2 jours, tout était en place, le bateau nettoyé et les inox brillants.
Lors du salon de Port Camargues, l'année précédente, nous avions fait établir un devis pour ce portique.
Dans un premier temps, nous n'avons pas donné suite à cette proposition.
Lorsque nous nous sommes décidés l'année suivante, nous avons recontacté le patron de PRODINOX, qui nous a confirmé que le devis était toujours valable, et que moyennant amener le bateau à La Grande Motte, nous pouvions prendre rendez vous à notre convenance. Ce qui fut fait pour le lundi de pentecôte suivant.
Le lendemain, le portique était monté, et semble solide. Nous attendrons l'opportunité pour l'achat des panneaux solaires, sachant que des progrès énormes sont réalisés journellement sur les rendements.
Nous décidons aussi d'installer un AIS émetteur-récepteur.
Ce sera l' AI 50 de SIMRAD que nous achetons à un prix vraiment intéressant lors d'une promotion chez DISCOUNT MARINE.

Une table à carte qui commence à être bien équipée


















vendredi 20 avril 2012

L'HARMONY 38


Depuis quelques temps, nous nous posons la question de changer de bateau pour un plus grand, plus confortable, plus adapté à notre projet de traversée de l'atlantique pour un séjour aux Antilles.
En 2002 Martine AUBRY a fait voter la loi sur les 35 heures.
Dès le départ, Irène et moi avons donc mis à profit la possibilité de cumuler des jours de congés annuels et les fameux RTT sur un compte épargne temps. 22 jours par an sur 10 ans. Cela représente 1 an de congés annuels au terme de ces 10 ans.
Beaucoup nous disaient vouloir prendre ces jours au fur et à mesure. "Un tiens vaux mieux que deux tu l'auras".
Nous, nous avons épargné ces jours, et nous nous retrouvons en 2012 avec ces jours à prendre, en congés, c'est à dire payés normalement pour bronzer au soleil des antilles.
Cela nous épargnera le soucis de la caisse de bord durant notre voyage, puisque nos traitements continueront à être versés normalement tous les mois sur notre compte en banque.

Notre vieux MELODY, même si c'est un super bateau, nous semblait un peu spartiate et nous avons commencé à regarder ce qui existait en occasion ou ce que proposaient les divers chantiers. 
Au salon nautique de Paris 2009, nous nous sommes laissés tenter par un Harmony 38 tout neuf.
Les proposition ont été plus qu' honnêtes, et nous avons négocié en reprise notre vieux Mélody de 1977 que nous préparions pour notre périple de plus d'un an et qui nécessitait quand même une sérieuse révision, avec le changement du gréement, des voiles, qui bien qu'encore bonnes auraient eu du mal à affronter une traversée qui pourrait se révéler musclée.
Bref nous avons opté pour un bateau entièrement neuf. Avec tout de neuf, ce qui devrait être un gage de tranquillité pour un certain temps.
Nous avons donc mené notre MELODY à Port Pin Rollan pour le laisser au chantier PONCIN en échange de notre nouveau bateau qui nous attendait là, rutilant et sentant le neuf.
Nous l'avons laissé sur le quai de ce port inconnu avec un réel pincement au coeur, mais en ayant bien soin de l'avoir soigneusement remis en ordre pour qu'il fasse la meilleure impression possible à son éventuel nouveau propriétaire.


L' HARMONY 38
Cà s'arrose

Les capitaines heureux

Retour à Gruissan, capitaine heureux


DIONYSOS

Dionysos, ce demi-dieu Grec fils de Sémélé « la lune », sa mère, et de Zeus son père, qu’ Hermès cousu dans la cuisse de son père pour le sauver quand sa mère fut tuée alors qu’elle en était enceinte de 6 mois.
Dionysos, le dieu qui est né deux fois.
Dans la mythologie Grecque, c’est le dieu de la fête, des plaisirs et de la nature renouvelée. Bref ce nom nous plus bien et nous le garderons.
Espérons qu’il nous procure à nous aussi beaucoup de plaisirs, et il nous prouva par la suite que nous pouvions y compter. Petit à petit nous prenons nos marques dans cet espace bas et restreint  qu’est l’intérieur d’un bateau. Les coups de tête contre une cloison, un encadrement de porte ou les plafonds des couchettes ne se comptent plus. Si bien qu’au bout d’un certain nombre de bosses, je m’équipe d’un bonnet qui amortira légèrement les chocs. Irène de petit gabarit se sent tout de suite à l’aise.
Personne ne semble ressentir le mal de mer que cela soit dans le port souvent agité par la tramontane ou lors de nos premières navigations.
Celles-ci se passent sous les conseils experts de notre ami Jean-Jacques qui nous montre comment quitter la place sécurisante du ponton, régler les voiles, manœuvrer au moteur, comprendre les vents et les utiliser. Bref apprendre en accéléré les rudiments de la voile.
Beaucoup de personnes préfèrent passer par des écoles de renom comme la réputée école des Glénan ou d’autres.
Nous, nous avons appris ensemble sur le tas.
Commençant dans de tout petits temps ou le Melody n’excelle pas vu son poids et sa carène, mais qui nous permis de maîtriser les diverses manœuvres, hisser les voiles en pointant l’étrave contre le vent, prendre des ris, rouler ou dérouler cet immense génois. Très voilé c’est un bateau qui demande beaucoup d’énergie et de force pour border le génois de plus de 50 mètres carrés. C’est dans des airs plus  vifs qu’il commence vraiment à vivre, et tailler sa route rectiligne.
Le premier été, nous sommes donc prêts à nous essayer à notre première navigation, nous partons donc pour les Baléares. Tout c'est bien passé, et malgré quelques coups de vents qui nous ont forcé à nous réfugier au port de Pollensa 3 jours, nous avons pris confiance dans le bateau et nos possibilités. Les navigations ne posent pas de problème particulier, le capitaine est habitué aux navigations en avion qui se déroule à 130 nds alors qu'en bateau 5 nds est plus habituel.
L'année suivante, en 2002, ce sera la Corse pour nos vacances d'été. Et la aussi tout se passe bien, même si encore des coups de vent habituels au mois d'août nous obligent à composer et naviguer en fonction des prévisions de météo France relayées par les CROSS.
En bref de superbes vacances, des gens sympathiques, et même si les mouillages sont fréquentés, nous avons toujours trouvé notre petite place pour la nuit ou dans les ports.
DIONYSOS à Calvi

Au mouillage à Porto




Régulièrement, sur les divers forums, on peut lire qu'il n'est plus possible de naviguer en méditerranée, qu'il n'y a plus de places disponibles dans les ports et dans les mouillages, et que la plupart des gens rencontrés sont des cons.
Nous n'avons que très rarement eu des telles impressions, même s'il y a effectivement beaucoup de monde l'été, et nous prenons nos vacances en juillet ou août, car on ne peut pas faire autrement, nous avons toujours réussi à nous mettre à l'abri du mauvais temps, et toujours trouvé de la place dans les mouillage, y compris dans les plus réputés.
Effectivement, nous nous tenons un peu à l'écart et mouillons un peu en retrait de la plage où tout le monde veut être. De toute façon 2 ou 3 minutes d'annexe de plus amusent toujours Alexandre.
Nous avons même trouvé de la place au port de Bonnifacio en août, il suffit simplement d'arriver quand tout le monde s'en va. Les jeunes en Zodiac qui placent les bateaux sont sympas et nous aident à amarrer notre bateau qui recule si mal. 

Bref, durant 10 ans nous avons navigué en Méditerranée, par tous les temps, surtout de la pétole ou alors des forces 7. Nous sommes allés 5 fois l'été en Corse que nous apprécions tant, et 3 fois aux Baléares que nous apprécions moins, car très chère et les habitants principalement intéressés par les euros que nous avons dans les poches. Nous nous sommes habitués aux mouvements du bateau, à prévoir cette maudite météo qui varie en permanence en méditerranée, à régler les voiles, à naviguer.....


Le Mélody


C’à y est, le 18 novembre 2000 je vends le diamant à mon frère, et même si ce n’est pas au prix de l’or, j’en ai quant même tiré un prix raisonnable.
Mon rêve va pouvoir commencer. Depuis si longtemps que je rêvais de partir en bateau, à 46 ans je suis sur le chemin de la grande aventure maritime.
Avec Irène, mon épouse, nous avons donc commencé à errer sur les pontons des ports de la côte du languedoc. Le 19 novembre 2000, nous sommes allés à Gruissan où pour la première fois elle est montée sur un véritable bateau à voile.
Tout d’abord, armé de mon journal d’annonces, la revue « bateaux », qui me permettait de savoir à quoi peuvent bien correspondre et ressembler les noms évocateurs de ces machines flottantes.

Le MELODY

Et puis il y eu le premier DIONYSOS, un mélody construit en 1977 dans le chantier du constructeur JEANNEAU, solide bateau en fibre de verre et résine époxy de 10 mètres 25 et près de 7 tonnes que je dénichais sur une annonce. Il nous attendait sur son support métallique au port à sec de Martigues dans les Bouches du Rhône, propriété d’un sympathique couple qui l’utilisait pour faire des plongées en Corse l’été, il est en parfait état. Je l’achetais donc et passais du ciel à la mer sans même savoir si je supporterais ce nouvel élément liquide que nous ne connaissions pas.
Le 13 janvier 2001, en compagnie de Jean-Jacques, un ami Carcassonnais moniteur de voile et PPV, j’allais prendre possession de ma nouvelle acquisition, pour la ramener au port de Gruissan. Sans préparations particulière, armé de ma seule carte aéronautique du secteur et d’un GPS basique prêté par mon frère, nous avons entamé la traversée de près de 90 milles.
Le temps était calme au départ.
Le canal de la Caronte, l’embouchure de l’étang de Martigues toujours encombrée de gros navire arrivant ou repartant du port de Fos, le tour des diverses cardinales protégeant les navigateurs et leurs navires des bancs de sable de la Camargue, les incitant à rester au large de cette côte très plate.
Jean-Jacques, en marin confirmé ayant navigué en Atlantique et maintenant en Méditerranée, donnait un cap, réglait les voiles, avec assurance et sans précipitation aucune.
Il semblait savoir ce qu’il faisait et où il allait, alors j’en étais rassuré, savourant l’air de la mer et les embruns de l’aventure que je respirais et gouttais pour la première fois du pont de mon bateau.
Puis comme toujours en Méditerranée le vent s’est levé.
Un fort vent de Nord-est poussait DIONYSOS vers son nouveau port.
Sur notre droite, notre tribord, le phare de Faraman nous accompagna une grande partie de la nuit, puis il se fit de moins en moins visible sur l’horizon, et ce fut celui de Sète qui nous guida le reste du voyage. Quelle invention ces phares ! Lumières dans la nuit qui rassurent et guident les navigateurs dans cette immensité noire de la mer.
 
Le carré refait à neuf


La table à carte presque complète
 

 
Un MELODY en superbe état
 
 
Vers 2 heures du matin, par une nuit sans lune et un vent de nord-est qui commençait à lever une bonne houle, nous arrivons devant notre port de destination. Les voiles sont repliées, le moteur mis en marche. Mais au moment de rentrer dans la passe que font les deux digues de protection, le moteur s’arrête.  Jean-Jacques, très calmement donne un coup de barre qui nous éloigne à nouveau de l’entrée, et dit tranquillement :
-  Pas grave, nous rentrerons à la voile !
-  Pas grave, c’est toi qui le dit, avec un moteur en panne…, à la voile…, la nuit…, un bateau inconnu…, un port inconnu…, avec du vent qui nous pousse…, je ne voudrais pas voir mes économies se fracasser sur les rochers de cette fichue digue, d’ailleurs, il me semble que tout à l’heure elle était beaucoup plus large… !!
La grand voile est remontée, pas en entier, un petit bout de génois, l’étrave est à nouveau pointée sur le passage étroit de l’entrée du port, un peu bousculé par une vague traitresse au passage de la digue, et DIONYSOS rentre sagement dans cette passe matérialisée par ses feux vert et rouge qui me paraissait si étroite quelque temps plus tôt.
S’en suit un grand calme dans cet immense avant port au chenal balisé de l’étang du Grazel qui fait près d’un mille et demi de long avant d’atteindre le port.
DIONYSOS glisse, oui il glisse, sur ce lac à peine ridé, poussé par un bon vent de nord-est avant d’arriver devant la capitainerie ou une savante et magnifique manœuvre d’un demi tour face au vent le colle littéralement contre le quai, tranquillement, sans heurt. Nous sommes arrivés.
DIONYSOS est maintenant chez lui, nous allons maintenant pouvoir faire connaissance.
    

jeudi 19 avril 2012

Dabord, en avion


Le F-PHIL, un CP 615 A, avion de construction amateur que j'ai construit de toute pièces sur un plan de Claude PIEL, nous a permis de tisser des liens éphémères ou durables durant les escales de nos voyages aériens. 
La construction du Diamant






   








En valeureuse machine à voler, le F-PHIL nous a amené  où nous le souhaitions, sans jamais faillir ni nous créer de véritable frayeur.
Brave F-PHIL connu sur les aérodromes de tout le grand sud de la France.

Sur le terrain de Puivert 11
En vol au dessus de Gaillac 81

 Epinal, à l'ombre sous l'aile. La tente est montée près de l'aile

  Le F-PHIL et les copains à Epinal

Un rêve de réalisé.
Mais dans un coin de la tête, la satisfaction n’est pas complète. Il en reste un autre à concrétiser : la traversée de l’atlantique avec un voilier.
Pourquoi ? Allez savoir….
Mais de tout gosse, j’ai eu cette idée, sans doute car déjà attentif à tous ces récits de navigations des grands noms des débuts de la navigation hauturière, Joshua Slocum et son tour du monde sur un voilier de 11 mètres, Moitessier et sa longue route, Tabarly… et surtout un film du début des années 60 qui retraçait les aventures autour du monde de jeunes aventuriers sur une goélette « le MOANA ».
La graine de la navigation hauturière était plantée dans mon imaginaire d’enfant de 10 ans. Je ferai moi aussi le tour du monde en voilier.