Nuit du 08 au 09 novembre 2013.
Le vent a forci dans la nuit,
jusqu’à 30 nœuds. La houle aussi est montée, mais le bateau reste parfaitement
manœuvrable. La configuration grand voile à 3 ris et génois enroulé à l’avant
semble convenir parfaitement à notre HARMONY 38. Malgré le vent et la houle, et
des départs au surf sur chaque grosse vague, il n’est jamais parti au lof. Le
pilote ne force pas, la barre restant pratiquement au milieu.
Nous ferons route avec un autre
voilier une partie de la nuit, puis, alors que celui-ci était sur le point de
nous dépasser car plus rapide que nous, il a viré de bord un instant pour
disparaitre totalement de notre vue très rapidement sur notre arrière. Problème
quelconque ?
Il n’était pas muni du fameux AIS
et chose surprenante, alors qu’il n’était qu’à moins d’un mile, notre radar ne
l’a détecté à aucun moment. Navire fantôme je suppose…Le hollandais volant des
histoires de pirates ?
L’AIS est un instrument de
navigation prévenant les risques de collision entre bateaux. Il y a quelques
années encore, cette sécurité était réservée aux bateaux de plus d’un certain
tonnage. Actuellement même les petits bateaux tels que nos voiliers peuvent en
être équipés, ce qui augmente se façon significative la sécurité entre bateaux.
Cet instrument émet en permanence
le nom du bateau, le type (voilier, tanker, pêcheur…) son cap, sa vitesse, et
chose très importante, s’il y a un risque de collision dans les trajectoires.
Il ne manque plus que la couleur des yeux du capitaine. Une petite merveille
dont nous nous passerions avec difficulté maintenant.
A partir de 5 heures nous
commençons à voir les lueurs, puis les lumières de l’ilha de Santo Antaao.
Nous la laisserons sur notre
tribord, et embouquons le canal de Saao Vicente.
Depuis 8 jours, nous revoyons
enfin la terre.
Le vent forci entre ces deux iles
distantes de 7,5 miles
pour atteindre près de 35 nœuds. Par contre la houle reste stable, sans doute
due à la remontée rapide des fonds qui passent très rapidement de 2500 mètres à 80 mètres .
Nous devons ralentir DIONYSOS
pour arriver de jour dans la baie de Mindelo, comme le préconisent les
instructions nautiques.
Un grand virage pour contourner
par sa droite le rocher Ilheu de Passaros surmonté de son phare qui nous a guidés
depuis plus de 15 miles ,
et nous rentrons dans la baie.
Baie toute éclairée des lumières
de la ville, et après avoir franchi la digue, c’est le grand calme. DIONYSOS ne
joue plus le pendule. Nous laissons sortir un cargo qui lui se dirige vers la
haute mer et à 7 heures 30 nous allons prendre le mouillage dans 5 mètres d’eau bleue.
Moteur stoppé, voiles et cockpit
rangés, feux de navigation éteints, livre de bord rempli, nous sommes à
Mindelo.
Nous avons parcouru les 855, 7 miles qui séparent Santa
Cruz de Tenerife de Mindelo en 7 jours moins 2 heures, soit 166 Heures à 5.15
nœuds de moyenne. Dans ces conditions, il fallait le faire.
Nous sommes à MINDELO au Cap
vert !!
Pas du tout facile cette
navigation et même assez dure, mais nous avons réalisé une partie de notre
projet, tous les deux, nous en sommes très fiers.
Petit déjeuner à plat, sans tenir
son bol, sa cuillère ou le pot de confiture. Une douche bien méritée, et un
petit somme pour récupérer de cette nuit agitée.
En attendant Pierre et Rolland
qui devraient nous rejoindre ici le 25 novembre, nous allons maintenant
profiter de ce retour sur terre et visiter ces iles du Cap Vert qui sont
réputées si belles et si surprenantes. On vous fera part des suites de nos
aventures terrestres.
La prochaine étape, c'est-à-dire
Mindelo-Martinique, sera effectuée en compagnie de nos deux amis Pierre et
Rolland, qui découvriront avec nous qui commençons à devenir de vieux loups de
mer, les joies de la navigation hauturière et de son mode essorage pendant plus
de 15 jours.
Le mouillage de la baie de
Mindelo est assez venté. Vers 10 heures le vent se lève et atteint par moments
les 40 nœuds, mais le fond de sable résiste bien et l’ancre est bien plantée.
Nous ne pouvons pas mettre
l’annexe à l’eau ni débarquer dans ces conditions.
Nous ne sommes pas pressés, nous
attendrons.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire