jeudi 28 novembre 2013

Les enfants de Mindelo





Des enfants.
Des enfants partout dans les rues de Mindelo, des touts jeunes, des adolescents, de jeunes adultes. La jeunesse de ce pays est frappante.
Dans la journée la plupart sont à l’école, et nous ne les voyons donc pas. Le niveau d’étude des habitants est étonnamment élevé. Mais au final pas de travail dans leur pays, alors c’est souvent l’expatriation  ou les petits boulots de débrouille.
Mais pour certains gosses, pas question d’études ou de bien-être dans le cercle familial. L’alcool, la drogue et le chômage dans les familles met ces tous jeunes enfants à la mendicité dans la rue.
Nous les trouvons en bout de la digue de la marina à demander de l’argent et de la nourriture. Choc pour nous…
Nous ferons la connaissance de Kévin, guère plus de 10 ans qui vit à l’abri dans des cartons le soir venu, il nous abordera systématiquement à chacune de nos sorties pour nous demander à manger.
Comme les autres touristes passant par là, nous le rabrouerons, acceptant difficilement ces sollicitations  insistantes auxquelles nous ne sommes pas habitués.
Et puis son cas nous a interpellés, nous demandons à Omar, vendeur de teeshirts  sénégalais, pourquoi ce gamin n’était pas à l’école comme les autres enfants de son âge.
Il nous raconte alors l’histoire de Kévin qui est issu d’une famille défavorisée d’un village proche, les parents ne travaillent pas, leur alcoolisme ont obligé ce gosse à peine sorti de l’enfance à aller mendier dans les rues de Mindelo.
Il nous expose les problèmes et les difficultés que rencontrent ces enfants livrés à eux-mêmes pour survivre dans cet environnement si hostile pour eux.
Pas à manger, pas à boire, ici l’eau doit être achetée en bouteille, rien pour préparer d’éventuels dons comme les pâtes, rien pour conserver dans ce pays chaud. Rien.
Il nous dit que si nous voulions l’aider, nous pouvions lui acheter à manger des produits immédiatement consommables, et un peu d’argent pour s’acheter vêtements ou souliers. Mais pas trop d’argent, car les plus grands le lui volerait.
Le cas de ce gamin nous a beaucoup touché, et nous ne le voyons plus de la même manière lorsque nous le trouvons au bout de la digue.
A midi nous lui achetons et portons donc un repas qu’il consomme assis à l’ombre du local à poubelles de la marina.
La force de la jeunesse magnifique du Cap Vert ne peut masquer le cas de Kévin qui n’est pas un cas isolé. Les mendiants de Mindelo sont nombreux.
Nous donnons parfois une pièce, mais nous ne pouvons subvenir à toute la misère de ce pays.
Nous avons demandé à Pierre et Rolland d’amener des teeshirts et vêtements que nous donnerons à Kévin, Omar, Umberto ou Ali.
Comment aider sur du long terme Kévin et ces enfants, car les touristes une fois partis, la faim reste et tenaille les ventres de ces enfants de Mindelo ?

Kévin et son copain


A prés en avoir parlé avec DJON notre chauffeur de taxi, il nous conseille d’être extrêmement prudent sur les aides et l’interprétation que nous pourrions amener à ces gosses dans le besoin, nous arrêterons notre action humanitaire envers Kévin.

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