Des enfants.
Des enfants partout dans les rues
de Mindelo, des touts jeunes, des adolescents, de jeunes adultes. La jeunesse
de ce pays est frappante.
Dans la journée la plupart sont à
l’école, et nous ne les voyons donc pas. Le niveau d’étude des habitants est étonnamment
élevé. Mais au final pas de travail dans leur pays, alors c’est souvent
l’expatriation ou les petits boulots de
débrouille.
Mais pour certains gosses, pas
question d’études ou de bien-être dans le cercle familial. L’alcool, la drogue
et le chômage dans les familles met ces tous jeunes enfants à la mendicité dans
la rue.
Nous les trouvons en bout de la digue
de la marina à demander de l’argent et de la nourriture. Choc
pour nous…
Nous ferons la connaissance de Kévin,
guère plus de 10 ans qui vit à l’abri dans des cartons le soir venu, il nous
abordera systématiquement à chacune de nos sorties pour nous demander à manger.
Comme les autres touristes passant
par là, nous le rabrouerons, acceptant difficilement ces sollicitations insistantes auxquelles nous ne sommes pas
habitués.
Et puis son cas nous a
interpellés, nous demandons à Omar, vendeur de teeshirts sénégalais, pourquoi ce gamin n’était pas à
l’école comme les autres enfants de son âge.
Il nous raconte alors l’histoire
de Kévin qui est issu d’une famille défavorisée d’un village proche, les
parents ne travaillent pas, leur alcoolisme ont obligé ce gosse à peine sorti
de l’enfance à aller mendier dans les rues de Mindelo.
Il nous expose les problèmes et
les difficultés que rencontrent ces enfants livrés à eux-mêmes pour survivre
dans cet environnement si hostile pour eux.
Pas à manger, pas à boire, ici
l’eau doit être achetée en bouteille, rien pour préparer d’éventuels dons comme
les pâtes, rien pour conserver dans ce pays chaud. Rien.
Il nous dit que si nous voulions
l’aider, nous pouvions lui acheter à manger des produits immédiatement
consommables, et un peu d’argent pour s’acheter vêtements ou souliers. Mais pas
trop d’argent, car les plus grands le lui volerait.
Le cas de ce gamin nous a
beaucoup touché, et nous ne le voyons plus de la même manière lorsque nous le
trouvons au bout de la digue.
A midi nous lui achetons et
portons donc un repas qu’il consomme assis à l’ombre du local à poubelles de la
marina.
La force de la jeunesse
magnifique du Cap Vert ne peut masquer le cas de Kévin qui n’est pas un cas
isolé. Les mendiants de Mindelo sont nombreux.
Nous donnons parfois une pièce,
mais nous ne pouvons subvenir à toute la misère de ce pays.
Nous avons demandé à Pierre et
Rolland d’amener des teeshirts et vêtements que nous donnerons à Kévin, Omar,
Umberto ou Ali.
Comment aider sur du long terme Kévin
et ces enfants, car les touristes une fois partis, la faim reste et tenaille
les ventres de ces enfants de Mindelo ?
Kévin et son copain |
A prés en avoir parlé avec DJON
notre chauffeur de taxi, il nous conseille d’être extrêmement prudent sur les
aides et l’interprétation que nous pourrions amener à ces gosses dans le
besoin, nous arrêterons notre action humanitaire envers Kévin.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire