jeudi 6 février 2014

Soirée langoustes



Mercredi 05 février 2014.
La nuit fut très agitée, DIONYSOS roulant fortement d’un bord sur l’autre sous les rafales d’une violence surprenante. Annoncées à 15 nœuds pendant la nuit, certaines rafales atteindront 40 nœuds. Nous mettons pour la première fois l’alarme de mouillage qui nous préviendra d’un éventuel dérapage de l’ancre.
Celle-ci tiendra bon et c’est après une nuit blanche pour nous que le jour se lèvera enfin sur Charlestown Bay.
Pour se remettre de cette nuit agitée, nous allons à terre et marchons jusqu’à l’aéroport de Canouan qui est actuellement en travaux d’allongement. Une balade de plus de 5 km avec de bonnes côtes et de bonnes descentes, des vues magnifiques sur les Tobago Cays plus au sud.
De gros avions y sont stationnés, preuve de la politique de développement touristique de cette ile.
Des efforts seront certainement à poursuivre sur l’accueil des touristes car rien ici n’est fait pour les recevoir. Seul un hôtel en bord de plage, le TAMARIN, est ouvert, peu de clients sur les transats à l’ombre des cocotiers. Pas de bar ou restaurant tels que nous les connaissons. Juste de petites baraques vétustes proposant des boissons ou des repas. Mais cela n’invite pas à y rentrer et consommer. Nous n’irons pas au restaurant à Canouan. Le marché aux fruits et légumes donne quant à lui envie, nous achèterons 8 belles bananes pour 4 EC soit moins d’1,50 euro.
De retour au bateau nous sommes interpellés par William « the Fischer Man » qui nous montre un autre moteur démonté du même type que celui d’hier. Il nous dit vouloir aussi le réparer et pour cela garder encore aujourd’hui le matériel que nous lui avons prêté hier.
Pas de problème, il nous assure nous le rendre dans l’après midi.
Retour au bateau.
Après midi petite sieste réparatrice de la nuit blanche et départ pour le ponton de « Moorings ». Nous sommes alors à nouveau interpellés par William qui nous dit avoir un problème avec un de ses moteurs en panne.
Je lui propose d’aller chez lui voir ce qu’il y a lieu de faire. Il accepte et nous y conduit.
Tout d’abord nous suivons la route principale qui monte fortement vers le haut du village.
Puis nous quittons la route pour nous engager sous les branchages du bas côté et escaladons dans une friche un sentier de montagne jusqu’à une cabane en planches qui se trouve être sa maison.
Sur le devant de la porte, les 2 moteurs sont fixés sur la rambarde, ils sont presque entièrement remontés. Le travail est soigné et nul ne doute qu’ils fonctionneront à nouveau.
De son bric à brac, il nous sort un  piston et son embiellage du même type que ses moteurs et nous explique que ce piston à chauffé et que le segment est abimé. La je ne peux rien faire pour lui d’autant que les moteurs seront bientôt en état de fonctionner.

Accueil à Canouan

Paillotes sur la palge

Poteau indicateur

Pas beaucoup de touristes

L'aéroport

Au loin, les Tobago Cays

Maison fleurie

Le ponton des annexes

Sur la plage

Les installation MOORINGS

La ponton MOORINGS

Le quai des ferrys

Paillote

Entrée du Tamarin Hotel




Nous redescendons vers l’hôtel le Tamarin où sur la plage il nous montre fièrement son « dinghy », son outil de travail construit par lui-même et composé de 3 flotteurs jaunes de pédalo reliés par une planche où est fixé un siège. Il nous assure partir au large sur cette embarcation bien sommaire à notre gout.
Il nous dit aller pêcher quelques langoustes qu’il nous amènera à la nage au bateau tout à l'heure. 
Nous retournons au bateau. Quelque temps plus tard effectivement, nous le voyons arriver à la nage, muni de tout son matériel de travail, soit une combinaison, un fusil lance harpon, un masque et son tuba et ses palmes avec à la main un sac de toile forte remplies de langoustes, pas très grosses, mais il y en a 9.
Nous l’invitons à l’apéro qui se passera forcément au rhum DEPAZ de la Martinique. Il nous propose de mettre les bêtes à cuire dans la grande cocotte minute.
15 minutes plus tard, les pauvres bêtes mises vivantes dans l’eau qui monte en température dans la cocote sont cuites à point, et nous pouvons passer à table.
C’est William qui se charge de la préparation et de la découpe des langoustes.
Accompagnées d’un rosé de Provence et de mayonnaise, le repas fut succulent.
3 langoustes chacun, même petites, c’est largement suffisant pour un repas.
En dessert, un yaourt, ce devait être le premier yaourt que William mangeait, il a fallut qu’Irène lui montre comment enlever l’opercule.
Le vin, même un rosé de Provence ne semble pas être très apprécié dans ces iles, notre « Fisher Man » préférant se resservir à plusieurs reprises de grandes rasades de rhum DEPAZ de la Martinique, si bien qu’à la fin du repas, le « Fisher Man William » était assez alcoolisé, pour ne pas dire complètement bourré.
Je l’ai ramené au ponton de l’hôtel en annexe, il aurait été bien incapable d’y retourner à la nage en pleine nuit.
Sacrée soirée, ou nous avons une fois de plus côtoyé très humblement les véritable gens du pays, les vrais, ceux qui y vivent et qui, malgré la barrière de la langue nous ont expliqué comment ils vivent, leurs problèmes et leurs ambitions.
Nous n’oublierons pas William, le Fisher Man. 

Mise en cocotte des langoustes

Apéro au rhum de Martinique

William prépare les langoustes

Bon appétit

Avec un rosé de Provence




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