Mercredi 05 février 2014.
La nuit fut très agitée, DIONYSOS
roulant fortement d’un bord sur l’autre sous les rafales d’une violence
surprenante. Annoncées à 15 nœuds pendant la nuit, certaines rafales atteindront
40 nœuds. Nous mettons pour la première fois l’alarme de mouillage qui nous
préviendra d’un éventuel dérapage de l’ancre.
Celle-ci tiendra bon et c’est
après une nuit blanche pour nous que le jour se lèvera enfin sur Charlestown
Bay.
Pour se remettre de cette nuit
agitée, nous allons à terre et marchons jusqu’à l’aéroport de Canouan qui est actuellement
en travaux d’allongement. Une balade de plus de 5 km avec de bonnes côtes et de
bonnes descentes, des vues magnifiques sur les Tobago Cays plus au sud.
De gros avions y sont stationnés,
preuve de la politique de développement touristique de cette ile.
Des efforts seront certainement à
poursuivre sur l’accueil des touristes car rien ici n’est fait pour les
recevoir. Seul un hôtel en bord de plage, le TAMARIN, est ouvert, peu de
clients sur les transats à l’ombre des cocotiers. Pas de bar ou restaurant
tels que nous les connaissons. Juste de petites baraques vétustes proposant des
boissons ou des repas. Mais cela n’invite pas à y rentrer et consommer. Nous
n’irons pas au restaurant à Canouan. Le marché aux fruits et légumes donne
quant à lui envie, nous achèterons 8 belles bananes pour 4 EC soit moins d’1,50
euro.
De retour au bateau nous sommes
interpellés par William « the Fischer Man » qui nous montre un autre
moteur démonté du même type que celui d’hier. Il nous dit vouloir aussi le
réparer et pour cela garder encore aujourd’hui le matériel que nous lui avons
prêté hier.
Pas de problème, il nous assure
nous le rendre dans l’après midi.
Retour au bateau.
Après midi petite sieste
réparatrice de la nuit blanche et départ pour le ponton de
« Moorings ». Nous sommes alors à nouveau interpellés par William qui
nous dit avoir un problème avec un de ses moteurs en panne.
Je lui propose d’aller chez lui
voir ce qu’il y a lieu de faire. Il accepte et nous y conduit.
Tout d’abord nous suivons la
route principale qui monte fortement vers le haut du village.
Puis nous quittons la route pour
nous engager sous les branchages du bas côté et escaladons dans une friche un
sentier de montagne jusqu’à une cabane en planches qui se trouve être sa
maison.
Sur le devant de la porte, les 2
moteurs sont fixés sur la rambarde, ils sont presque entièrement remontés. Le
travail est soigné et nul ne doute qu’ils fonctionneront à nouveau.
De son bric à brac, il nous sort
un piston et son embiellage du même type
que ses moteurs et nous explique que ce piston à chauffé et que le segment est
abimé. La je ne peux rien faire pour lui d’autant que les moteurs seront
bientôt en état de fonctionner.
Accueil à Canouan |
Paillotes sur la palge |
Poteau indicateur |
Pas beaucoup de touristes |
L'aéroport |
Au loin, les Tobago Cays |
Maison fleurie |
Le ponton des annexes |
Sur la plage |
Les installation MOORINGS |
La ponton MOORINGS |
Le quai des ferrys |
Paillote |
Entrée du Tamarin Hotel |
Nous redescendons vers l’hôtel le
Tamarin où sur la plage il nous montre fièrement son « dinghy », son
outil de travail construit par lui-même et composé de 3 flotteurs jaunes de
pédalo reliés par une planche où est fixé un siège. Il nous assure partir au
large sur cette embarcation bien sommaire à notre gout.
Il nous dit aller pêcher quelques
langoustes qu’il nous amènera à la nage au bateau tout à l'heure.
Nous retournons au bateau. Quelque temps plus tard effectivement, nous le voyons arriver à la nage,
muni de tout son matériel de travail, soit une combinaison, un fusil lance harpon, un masque et son
tuba et ses palmes avec à la main un sac de toile forte remplies de langoustes,
pas très grosses, mais il y en a 9.
Nous l’invitons à l’apéro qui se
passera forcément au rhum DEPAZ de la Martinique. Il nous propose de mettre les bêtes à
cuire dans la grande cocotte minute.
15 minutes plus tard, les pauvres
bêtes mises vivantes dans l’eau qui monte en température dans la cocote sont
cuites à point, et nous pouvons passer à table.
C’est William qui se charge de la
préparation et de la découpe des langoustes.
Accompagnées d’un rosé de
Provence et de mayonnaise, le repas fut succulent.
3 langoustes chacun, même petites, c’est
largement suffisant pour un repas.
En dessert, un yaourt, ce devait
être le premier yaourt que William mangeait, il a fallut qu’Irène lui montre
comment enlever l’opercule.
Le vin, même un rosé de Provence
ne semble pas être très apprécié dans ces iles, notre « Fisher Man » préférant
se resservir à plusieurs reprises de grandes rasades de rhum DEPAZ de la
Martinique, si bien qu’à la fin du repas, le « Fisher Man William »
était assez alcoolisé, pour ne pas dire complètement bourré.
Je l’ai ramené au ponton de
l’hôtel en annexe, il aurait été bien incapable d’y retourner à la nage en
pleine nuit.
Sacrée soirée, ou nous avons une
fois de plus côtoyé très humblement les véritable gens du pays, les vrais, ceux
qui y vivent et qui, malgré la barrière de la langue nous ont expliqué comment
ils vivent, leurs problèmes et leurs ambitions.
Nous n’oublierons pas William, le
Fisher Man.
Mise en cocotte des langoustes |
Apéro au rhum de Martinique |
William prépare les langoustes |
Bon appétit |
Avec un rosé de Provence |
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