Le voyage de DIONYSOS: Moustique, l'ile des milliardaires

Samedi 01 février 2014.

9 heures, nous lâchons notre bouée de la baie de Port Elisabeth à Béquia destination l’ile de Moustique, l’ile des milliardaires.

Ce n’est pas loin, à peine 15 miles, mais il faut faire du près serré, Moustique est au vent des autres iles de cette partie des Antilles.

3 heures plus tard, nous évitons l’écueil de Montezuma signalé par une marque de danger isolé, et prenons une bouée dans Britannia Bay, par 4.5 mètres de fond de sable clair.

Peu de temps après arrive en zodiac un jeune gardien qui nous demande 200 EC pour un forfait non négociable de 3 nuits. Nous payons contre reçu cette fois. Il nous donne un prospectus sur les consignes à respecter au mouillage et sur l’ile.

La liste est longue.

On nous explique que Mustique est une ile privée, gérée par la « Conservation enshrined in the Mustique Compagnie Limited Act 2002 passed by the gouvernment of St. Vincent and the Grenadines ».

Achetée par un riche promoteur britannique Colin Tennant fin des années 1960, il sut intéresser la princesse Margaret sur son projet de faire une ile pour les célébrités en mal de solitude.

C’est ainsi que des clients richissimes suivirent dont Mick Jagger, Raquel Welch, David Bowie, etc.…

Moustique une ile prison.

C’est là que nous sortons de la carte postale et rentrons dans la réalité

Vers 15 heures nous prenons l’annexe et nous dirigeons vers le ponton qui leur est réservé.

A peine débarqué, un vigile sort de sa guérite et nous aborde. Il nous redonne, en anglais les consignes du prospectus, à savoir ne pas sortir de la zone autorisée aux touristes qui est une bande étroite de 5 à 600 mètres allant des quelques maisons de pêcheurs et commerces le long de la plage à la pointe corallienne plus au sud, pas d’appareil photo.

Partout des caméras de surveillance traquent nos faits et gestes.

Pour nous dégourdir les jambes, nous parcourrons quand même ces quelques centaines de mètres qui nous sont autorisés, passant devant le célèbre bar « Basil’s Bar » où viennent prendre un verre, se retrouver et écouter de la musique les célébrités en villégiature sur leur ile.

Les vigiles en gros 4X4 sont partout. Chaque intersection est gardée, un panneau indique aux éventuels transgresseurs que les propriétés sont privées, interdiction d’entrer.

Nous nous sentons opprimés, cette ile n’est pas faite pour nous, nous nous y sentons mal, d’autant que la nuit le mouillage est rouleur, (cette fois encore les mauvaises langues que nous connaissons à Gruissan diront que c’est normal avec les Blanc).

Tant pis, nous avons payé 3 nuits, nous y resterons 3 nuits.