mardi 4 février 2014
La nuit fut agitée et très rouleuse,
DIONYSOS se baladant sans cesse d’un bord sur l’autre. Dans la nuit plusieurs grains
sont passés sur nous et la pluie est fortement tombée.
Debout 7 heures 30, nous partons
de cette ile des milliardaires à 8 heures 30.
Le vent est du Nord-Est 15-20
nœuds, la mer est formée dès que nous quittons l’abri de l’ile de Moustique.
Direction Canouan, encore plus au
sud.
Nous passons la petite ile de
« Petit Canouan », simple rocher battue par le vent et la mer, et 2
heures et demi plus tard, nous jetons l’ancre dans la baie de Charlestown,
ville principale de Canouan.
5 mètres 50 de fond de
sable, l’ancre ne croche pas au premier coup, nous nous y reprendrons donc à
deux fois.
La deuxième fois l’ancre est bien
crochée au fond, 40 mètres
de chaine lâchées, DIONYSOS peut tirer.
Il y a peu de bateaux dans cette
baie, un catamaran et un autre monocoque sur ancre, et 2 autres bateaux sur
bouée.
On ne peut pas dire que ce
mouillage est encombré, cela nous va bien.
Dans l’après midi plusieurs
autres bateaux viendront soit se mettre sur bouée, soit au mouillage. Beaucoup
nous sont connus, nos parcours sont similaires, même s’ils ne le sont pas
identiques.
Nous débarquons au ponton de « MOORINGS »
affréteur de bateaux de croisière. Le ponton est vétuste et le ressac dur pour
notre petite annexe.
De nombreuses planches manquent à
ce débarcadère.
Il était inscrit sur le guide des
Antilles de Jacques PATUELLI, bible des plaisanciers, que cette base active
fournissait des services aux bateaux de passage.
Tout est fermé, les structures à
l’abandon.
Un troupeau de chèvres traverse
l’allée. Nous demandons au berger par quel endroit nous pouvons sortir de ce
site fermé.
Il nous indique le passage. Nous devons
franchir la digue de rochers et suivre la plage sur 5 à 600 mètres jusqu’au
débarcadère des ferrys.
Le berger nous dit s’appeler
William et être le gardien de ce troupeau. Il nous dit vivre de la pêche à la
langouste et au poisson. Effectivement, dans une poche plastique une paire de
palmes, un masque, un tuba et un fusil harpon sont posés sur la table d’une des
paillotes.
Il demande notre aide en nous
montrant un moteur hors-bord démonté posé lui aussi sur la table.
Il aurait besoin de papier de
verre afin de surfacer certaines pièces.
Nous n’avons pas de papier de
verre, mais une lime qui pourrait faire l’affaire. De plus j’avais emporté dans
la boite à outils du bateau une pate « joint bleu » qui pourrait
efficacement remplacer le joint papier détérioré. Je retourne donc au bateau
pour lui ramener ce matériel inexistant sur cette ile.
De retour, je lui montre comment
faire, (et même lui fait carrément), le surfaçage de la pièce, je lui indique
comment utiliser le fameux joint bleu, puisque la seconde pièce est restée chez
lui.
Nous convenons qu’il nous rendra
lime et tube de joint le lendemain.
Il nous promet 2 langoustes en
échange de cette aide providentielle pour lui.
Nous faisons un petit tour du
village qui ne respire pas la prospérité. Les lieux sont propres, mais comme
dans la plupart de ces iles, tout est inachevé. Certaines maisons sont
pimpantes et bien entretenues, elles côtoient des maisons non terminées,
laissées en l’état, les plantes sauvages envahissent les lieux.
La route principale est bétonnée,
les autres sont en terre battue, pleines de trous remplis d’eau.
Partout des gens, hommes et
femmes, assis à l’ombre des manguiers ou des terrasses des maisons, oisifs ou
attablés aux minuscules tables des bars improvisés. Tous parlant très fort et
semblant se disputer.
Nous revenons au bateau, le vent
s’est levé et souffle en rafales sur la baie.
Mouillage à Canouan |
Vérification de l'ancre |
Une autre vue |
Une autre |
Baignade, on regarde les fonds |
Philippe regarde l'ancre |
Irène sort du bain |
Prête pour la plongée |
Pas encore le style, mais ça vient |
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