samedi 18 janvier 2014
Nous lâchons notre bouée n° 48 au
mouillage du Marin, direction l’ile de Sainte Lucie à 30 miles plus au sud.
La traversée du canal de Ste Lucie
se fera sous 2 ris dans la grand voile et le génois enroulé à 1 ris. Les alizés sont musclés aujourd’hui, comme d’ailleurs depuis notre arrivée sur les Antilles. 20-23 nœuds de vents sont annoncés à la météo, avec une houle de
Encore une fois les prévisions de notre météorologie nationale française sont justes, et nous retrouvons exactement les conditions annoncées.
La traversée jusqu’à la Soufrière de Ste Lucie se fera sans encombre, le vent et la houle tombant dès que nous passons sous le vent de l’ile.
Le mois passé au mouillage bien à plat et sans bouger, se fait ressentir et nous sentons bien que nous devrons nous amariner à nouveau.
DIONYSOS avance rapidement sous ces alizés venant du travers bâbord.
Nous franchissons le canal, passons devant les premiers massifs montagneux se jetant directement dans la mer, nous passons devant Rodney-Bay où nous sommes appelés à la VHF par le bateau PANOUPANOU de Gruissan qui est en train de remonter vers la Martinique.
Port Castries, Marigot Bay, nous enroulons à bonne distance
De loin, un boy boat nous a repérés, il vient à notre rencontre dans une barque multicolore.
A la vue de notre pavillon, il nous aborde dans un français approximatif.
Il s’appelle Claude. Il nous propose de nous accrocher à une bouée devant la ville, ou plutôt le village de la Soufrière et de nous véhiculer pour réaliser les formalités d’entrée.
Nous acceptons le prix de la bouée qu’il nous annonce, 50 $EC la journée soit à peu près 15 euros.
Avant notre départ, nous avions pris soin de nous renseigner auprès d’un skipper professionnel exerçant dans ces iles sur les prix et les coutumes pratiqués dans ce coin du monde. Le prix annoncé est tout à fait en conformité avec ce que nous avait dit notre skipper, nous acceptons son aide et sa bouée.
Ce que nous ne savions pas c’est que dans le prix de la bouée, tout est inclus, y compris le transport à terre dans la barque de Claude qui me transporta très gentiment à la douane puis à la police pour l’immigration. Celle-ci n’étant ouverte que le matin, nous la ferons demain.
Il nous propose aussi de faire le tour de l’ile en taxi conduit par son oncle évidement.
Nous nous mettons d’accord sur le prix et fixons le rendez vous le dimanche matin à 8 heures au bateau. Il viendra nous chercher avec sa barque.
DIONYSOS est ancré en face des habitations de la Soufrière, à une centaine de mètres de la grève, par près de
Depuis le rivage, ce n’est pas une ville à proprement parler, mais plutôt un village aux maisons multicolores comme les osent les gens des caraïbes. Du bleu, du vert, du jaune, de l’orange, toutes les couleurs de l’arc en ciel sont présentes ici, encadrées par l’écrin de verdure de la forêt environnante. Les maisons sont accrochées à la montagne sur les flancs des pentes vertigineuses.
Juchés sur des canoës de couleur jaune, des gamins d’une dizaine d’année viennent nous aborder pour quémander gâteaux, chocolat ou coca. Sur les conseils de notre skipper, nous les rabrouons devant leur insistance, la mendicité infantile ne devant pas être encouragée.
Un vendeur de fruits magnifiques nous aborde avec sa barque, nous lui achetons 1 ananas, 1 énorme avocat, et une dizaine de bananes pour 15$EC soit 5 euros.
Première nuit au mouillage à
Sainte Lucie.
Le mouillage sera rouleur, et la
bouée sur lequel il est attaché viendra sans cesse frapper l’étrave du bateau,
les coups se répercutent dans toute la structure de verre et de carbone de
DIONYSOS. Toute la nuit les bruits du village nous parviendront, rythmés par
les cocoricos retentissants des coqs de combat et les coassements incessants
des grenouilles arboricoles.
Visite de Sainte Lucie
dimanche 19 janvier 2014
Lever à 7 heures, Claude doit
venir nous chercher à 8 heures pour nous amener auprès du chauffeur de taxi qui
nous conduira pour visiter l’ile.
Il arrive accompagné d’une de ses
connaissances que nous avons sollicitée pour nettoyer la coque de DIONYSOS qui
en a bien besoin. Sous ces latitudes et après 1 mois d’inactivité, les algues
se sont accrochées à la coque qui est maintenant uniformément recouverte d’un
joli velours vert. Ses performances de navigation sont largement dégradées. Il
nous prendra 150$EC pour un travail irréprochable.Nous réalisons les formalités d’immigration auprès de la police locale.Une simple formalité, le préposé nous demande nos passeports qu’il tamponne d’un geste vigoureux. Les tampons sont imprimés à l’envers, peu importe, ils valident notre présence dans ce pays.
Le chauffeur de taxi arrive peu de temps après. Il nous véhicule dans cette partie ouest de l’ile où le volcanisme a façonné les pics et les vallées escarpés. Nous visiterons un jardin botanique aux mille plantes presque toutes fleuries.
Puis la caldera du volcan la soufrière encore en activité, le guide nous expliquera que le magma bouillonne à
Nous irons ensuite voir les sources d’eaux chaudes qui dévalent en cascades de la montagne.
Partout où une curiosité est à voir, les marchants de bibelots sont présents avec leurs étalages où l’on retrouve les mêmes objets qu’en Martinique, Cap Vert, Canaries, les mêmes qu’à Toulouse ou sur le marché de Colomiers. Mondialisation oblige.
Retour au bateau sur la barque de Claude pour le déjeuner à plus de 15 heures.
Vue du mouillage |
Service de taxi |
Pécheurs en pirogue |
Vue du mouillage du village de la Soufrière |
Le petit piton |
Maison de pécheur sur la plage |
Visite du jardin botanique |
Jolie fleur |
Vue presque aérienne du village de la Soufrière |
Le volcan et ses fumerolles |
Fumerolles |
Bassins d'eau chaude chargée en oxyde de fer |
Irène aux sources d'eau chaude |
Aux cascades |
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