La martinique

Nous y sommes, tant de miles sur l’océan pour se retrouver au mouillage du grand cul de sac marin au Marin en Martinique.

Le temps n’est pas terrible, sans cesse des grains passent et trempent tout.

Nous prenons une bouée au mouillage devant la marina, ce qui nous permet de laisser le bateau en toute tranquillité pour aller se promener ou faire les courses.

Nous retrouvons l’équipage de VEGUINA III composé de Philippe et Janny, nous les avions rencontrés à Santa Cruz de Tenerife.

Nous fréquentons régulièrement le MONGO BAY où se retrouvent tous les équipages qui ont réalisé comme nous la transat.

Les discussions portent évidement sur les conditions rencontrées par chacun.

D’avis général la transat 2013 n’a pas été de tout repos. Les conditions de mer difficiles et le vent fort a soufflé sur cette partie de l’océan.

Nous récupérons progressivement de la fatigue et de la tension accumulée durant ces 18 jours où les esprits  et les corps n’ont jamais été complètement au repos.

Je deviens irascible et la moindre contrariété me fait perdre mon calme habituel.

Il faut que je prenne sur moi pour ne pas devenir désagréable, il faut un peu de temps pour que tout rentre dans l’ordre et que la tension retombe. De bonnes nuits de sommeil règleront cette humeur passagère.

Le moteur de l’annexe fait des siennes en tombant subitement en panne lors des transferts à terre et refuse alors obstinément de redémarrer. Démontage du carburateur, nettoyage, remontage, et c’est reparti pour quelques minutes de fonctionnements, évidement lorsque nous sommes accostés au bateau. La panne recommence en pleine traversée vers les quais, sous la pluie et que le vent souffle en rafales. C’est alors séance de rame sous la tourmente. Foutu moteur, il va finir au fond de l’eau…