Les photos vont suivre, il faut trouver une meilleure connexion internet.
Samedi 17 mai 2014.
Les prévisions météo semblent
bonnes, nous nous rendons à terre une dernière fois, dans le sympathique petit
café-boulangerie « la sucrière » sur le front de mer qui propose
gratuitement une connexion WIFI. Nous mettons à jours nos derniers fichiers
GRIB, ces fichiers informatiques qui doivent prévoir les conditions de vent, de
mer, de pression atmosphérique et de pluie que nous devrions rencontrer les 8
prochains jours.
Avant de partir, un petit encas
avec un grand café crème et un énorme croissant. Dernier ravitaillement en
pain, nous rejoignons notre bord pour finir de tout ranger et préparer DIONYSOS
au départ.
L’annexe est dégonflée et sanglée
solidement sur le rouf avant.
Elle aura été notre principal
moyen de locomotion durant les 6 mois de notre aventure aux Caraïbes.
A 9 heures 30 nous levons l’ancre
de la baie de Marigot à Saint Martin en compagnie de PANOU-PANOU, bateau de
Thierry, Mado et leur fils Cédric. Ils nous suivront jusqu’aux Açores et peut
être jusqu’au Portugal.
Nous contournons par l’Ouest
l’ile d’Anguilla, prenons le passage entre Anguilla et Dog Island où les hauts
fonds sont toujours encombrés de bouées signalant les engins de pêche. Ces
engins de pêche, filets et casiers auront été notre cauchemar dans ces iles des
Antilles.
Il y en a partout.
Certains sont bien signalés comme
ici à Saint Martin, mais d’autres, particulièrement en Martinique et Guadeloupe,
sont de simples bouteilles en plastique ou de minuscules bouées aux couleurs
délavées servant de flotteur.
Nous laissons l’ile de Sombrero
sur notre bâbord et prenons la direction du grand large.
Cap au 020° qui nous fera monter
vers les Bermudes afin de sortir de la zone des alizés d’Est.
La première journée se passe
bien, quoique DIONYSOS soit balloté dans la houle et le vent venant de notre
secteur avant tribord. Nous sommes au près. Le bateau gite.
Venant de passer plusieurs jours
au mouillage, nous devons à nouveau nous amariner. La nuit se passe, calme, la
mer peu agitée. La nuit nous subissons encore des grains très étendus, mais peu
de pluie, le vent ne monte pas à plus de 18nds.
PANOU-PANOU est toujours derrière
nous, il ne nous quitte pas d’une semelle.
Dimanche 18 mai 2014.
Point à 12h TU : 129.1 nm
Le vent est toujours au 90, 95°
de 7 à 12 nœuds, la mer un peu plus formée que la veille avec une houle de 2.50 m.
Le soir Irène commence à ne pas
se sentir bien du tout et rendra le peu de nourriture qu’elle venait
d’absorber.
Est-ce une réaction aux
antibiotiques prescrits par le médecin des urgences de Marigot à la suite de la
piqure de scolopendre ?
Ou le mal de mer suite à un état
de fatigue, et au stress et l’inquiétude du départ pour cette nouvelle
traversée de l’océan ?
Toute la nuit de dimanche à
lundi, elle restera allongée sur la couchette arrière, un sac poubelle à
portée, elle en remplira 2.
Je monterais donc la surveillance
toute la nuit.
Heureusement la mer est peu
agitée, le vent toujours entre 8 et 12 nœuds. DIONYSOS avance à 5-6 nœuds.
PANOU-PANOU toujours dans notre
sillage. Bravo Thierry qui passe son temps à accélérer et ralentir son bateau
dont les performances sont bien différentes et supérieures aux nôtres.
lundi 19 mai 2014
Point à 12h TU : 118 nm
La mer est calme, le vent de 5 à
8 nœuds toujours d’Est, on sent qu’ici les alizés tropicaux s’essoufflent.
La houle de 2 mètres nous arrive du
Nord-est, elle est ample et longue. Ce doit être cela la fameuse houle de
l’atlantique, DIONYSOS gravit tranquillement ces collines sans ralentir.
Un immense anticyclone devant
nous devrait nous permettre, si nous arrivons à le contourner par l’Ouest et
prendre son flux dirigé vers l’Est, de bénéficier d’un vent de Sud-ouest
pendant quelques jours.
Irène semble moins souffrir de son
mal de mer. Elle a repris des couleurs, elle c’est même risquée à reprendre de
la nourriture au repas de midi.
mardi 20 mai 2014
Point à 12h TU : 105 nm
Nuit calme, le vent a faibli
régulièrement, ce qui nous oblige en permanence à régler les voiles qui battent
dans la houle.
Résolus, sur le matin, nous
enroulons le génois et rangeons la grand voile dans son lazy bag. Le moteur est
mis en marche et le restera jusqu’à 17 heures.
Un vent de Sud-sud-est 10-12
nœuds se lève alors, les voiles sont remises à poste, le moteur est arrêté,
DIONYSOS suivi toujours de PANOU-PANOU poursuit sa route vers les Açores.
Pour se remonter le moral et
aussi pour ne pas laisser périr la viande que nous avons achetée et fait
emballer sous vide, nous faisons griller une belle entrecôte de charolais bien
épaisse. Accompagnée d’une sauce au poivre et d’un verre de rosé bien frais, ce
fut un régal au milieu de l’Atlantique.
La mer est couverte de plaques
d’algues flottantes, sans doute des sargasses, depuis quelque temps il y en a
partout. Nous sommes sans doute dans la mer portant le nom de ces algues
voyageuses au grès des courants et où viennent se reproduire dans la plus
grande discrétion de cette mer de plus de 6000 mètres de
profondeur, toutes les anguilles d’Europe et des Amériques.
mercredi 21 mai 2014
Point à 12h TU : 84 miles
La nuit a été très calme, le vent
nous abandonnant plusieurs fois pour refaire une brève apparition quelques
temps plus tard. Le moteur est alors arrêté, les voiles réglées au plus juste
et au mieux.
Mais 1 heure plus tard, ce fameux
vent que nous recherchons, mais aussi redoutons, s’essouffle, plus rien… le
calme plat.
Alors re-moteur jusqu’à la
prochaine risée.
Mais petit à petit nous nous
dirigeons vers ce fameux anticyclone des Açores dont l’enroulement des vents dans
le sens horaire devrait nous propulser vers notre destination.
Pour occuper le temps, Irène confectionne
un far breton, dont la recette est transmise par VHF par Thierry qui en est le
spécialiste.
jeudi 22 mai 2014
Point à 12h TU : 63 miles
Nuit très calme, mer d’huile, au
moteur. Le vent ne cesse de changer, monter, s’arrêter… Les voiles sont
montées, réglées, puis à nouveau plus de vent, le peu qu’il y avait nous arrive
de face, donc moteur.
63 miles effectués en 24
heures, c’est lamentable.
A 8 heures locale, soit 12 heures
UTC, je reprends les fichiers météo par Iridium.
A la vue de cette multitude de
petites flèches sur une carte, nous décidons de contourner par l’Ouest ce
fameux anticyclone qui s’étend maintenant sur la quasi-totalité de la largeur
de l’océan et nous barre la
route. Nous changeons donc de cap pour le 345° vers le
Nord-nord-ouest. Très rapidement nous retrouvons le vent, pas très fort au
début, mais il montera régulièrement jusqu’à 8-10 nœuds arrivant du 90°, allure
pour nous très confortable. La mer est belle, la houle d’un mètre.
Les bateaux repartent, à 5-6
nœuds. Le genneker est hissé sur DIONYSOS.
Le vent est revenu, le moral des
équipages remonte.
Le repas de midi sera un repas de
fête, apéritif, filet mignon de porc aux petites pommes de terre rissolées aux
herbes de Provence, far breton et pour finir un bon café.
Sans le ronronnement du moteur, l’après
midi est calme, la récupération des deux équipages au programme.
Le bateau marche tout seul, PANOU-PANOU
toujours dans notre sillage.
Toute la journée de jeudi se
passera ainsi, vent de travers, 8-10 nœuds, les bateaux maintiennent une bonne
moyenne de plus de 5,5 nœuds.
Vendredi 23 mai 2014
Point à 12h TU : 118 nm
Dans la nuit le vent change de
direction, maintenant, il souffle plein arrière. Il baisse encore, la mer
s’aplati, la vitesse diminue. Nous passerons la nuit à moins de 3 nœuds. On se
traine, on se traine…
Encore un cargo qui nous passera
à moins de 10 miles.
C’est le troisième. Certains navigateurs rapportent qu’ils n’ont pas vu un
bateau de toute leur traversée, ce n’est pas notre cas.
samedi 24 mai 2014
Point à 12h TU : 93 nm
Au matin, un énorme et large front
nous rattrape, les nuages bas sont menaçants, au passage ils nous gratifient de
quelques gouttes de pluie, le soleil revient, le vent reste le même,
c'est-à-dire presque rien.
Un voilier s’annonce à la VHF, il
est a moins de 4 miles
de nous et se dirige aussi vers les Açores. Une petite conversation par radio,
nous lui passons les derniers fichiers météo que nous avons relevés ce matin. Parti
de Saint Barthélémy il navigue depuis 10 jours, sans moyens de connaître les
prévisions, il est ravi de ces informations providentielles. Nous le perdrons
rapidement de vue et de portée VHF.
Vers 10 heures, devant autant de
lenteur, nous décidons de mettre le spi. Cette grande voile fine multicolore
bleue et blanche de plus de 100m2 redonne vie à DIONYSOS et
PANOU-PANOU qui marchent maintenant vers leur but à 5,5 nœuds dans ce tout
petit temps. Le spectacle les deux bateaux naviguant côte à côte sur cet
immense océan plat est magnifique. Mais il n’y a que nous qui pouvons
l’apprécier, dommage.
Les spis restent gréés toute la
journée, nous permettant d’avancer à une allure raisonnable, ce qui remonte un
peu le moral. Cette pétole est fatigante et décourageante.
A 17 heures nous rangeons pour la
nuit cette voile fragile et d’un maniement délicat. Revenus dans la configuration
traditionnelle grand-voile-génois, DIONYSOS ralenti à nouveau. PANOU-PANOU
avait changé de voiles bien avant nous.
dimanche 25 mai 2014
Point à 12h TU : 105 nm
Nuit difficile, le vent changeant
complètement de direction. Changement donc d’amure en pleine nuit, puis
revenant du sud-sud-ouest, puis tombant complètement. La houle balançant le
bateau comme un immense pendule, les voiles claquent et supportent mal ce
traitement. Elles sont à nouveau rangées, le moteur mis en marche. Vers 6
heures du matin le vent se lève enfin, 12-15 nœuds, bien orienté, la mer se
lève à peine. Remise des voiles à poste pour une longue étape à plus de 6 nœuds
au loch. Mais cela ne dure pas, vers 12 heures le vent se calme, les réglages
du bateau deviennent plus fins, sans cesse rectifiés.
Vers 15 heures nous sommes
rattrapés par un front de grains, le vent monte furieusement, DIONYSOS toutes
voiles dehors part au lof sur tribord avant même que nous ayons pu réagir. Pas de mal, sauf pour PANOU-PANOU qui se trouvant
sur notre tribord a vu passer sur son arrière un bateau incontrôlé lui
emportant sa ligne de traine avec son fil et son magnifique Rapala tout neuf.
Tout cet attirail finira au fond de l’océan.
L’après midi ne sera que
succession de grains, le vent restera stable et constant à 15-18 nœuds. La mer
devient chaotique et les vagues se creusent. La houle d’1.5m arrive dans tous
les sens. Peu importe, les deux bateaux marchent bien et les miles s’égrènent.
lundi 26 mai 2014
Point à 12h TU : 118 nm
La nuit a été comme l’après midi
de la veille, une succession de grains. Le vent est monté jusqu’à 15-20 nœuds,
donc réduction de voilure, pour baisser quelques heures plus tard, donc remise
des voiles, puis à nouveau montée du vent, puis celui-ci à tourné. Du Sud-est,
il passe spontanément au Sud-ouest… Nous avons passé la nuit à monter et
descendre les voiles, à les régler.
Le jour se lève avec un soleil
radieux qui annonce une belle journée.
Vers 10 heures, un front de
grains nous rattrape. Et c’est à nouveau la corvée de voiles et de leurs
réglages.
Et puis la pluie arrive, une
pluie diluvienne qui rince copieusement le bateau et son équipage. Mais maintenant
la pluie n’est plus celle bienveillante et chaude des Antilles. C’est une pluie
fraiche telle que l’on connait sous nos climats. D’ailleurs depuis quelques
jours les températures sont descendues.
La mer est à 21°, l’air pas
beaucoup plus chaud. Les nuits sont fraiches et nous avons dû ressortir
chaussettes, polaires et vestes de quart. Nous sommes bien au mois de mai sous
une latitude qui se rapproche de plus en plus de la notre.
Vers 14 heures le vent passe
plein arrière, 5-6 nœuds, la mer reste désordonnée, le bateau bouge dans tous
les sens. Les voiles claquent à chaque vague. Nous n’avançons plus. 2.5 nœuds
au loch. Un voilier au large fait la même route que nous. Nous le voyons à
l’horizon sortir ses voiles, les rentrer, passer bâbord amure, puis tribord
amure.
Nous devons attendre le vent.
Les derniers fichiers météo sont
désolants, nous allons avoir 2 jours de vent faible sur notre zone, de face.
Pas fort, mais de face. Nous devons faire un cap au 80° qui nous permettrait au
moins de ne pas être plein vent arrière dans l’immédiat et de face pendant 2
jours.
mardi 27 mai 2014
Point à 12h TU : 90 nm
Nous optons pour la solution de
partir à l’Est chercher du vent qui vient du sud.
Cap donc au 80°. Vers 21 heures
plus de vent, la mer s’aplatie, c’est moteur jusqu’à 2 heures ce matin. Nous
insistons sur ce cap.
Et puis, un petit vent de
Nord-est se lève, puis forcit peu à peu, avant de s’établir à 8-9 nœuds comme
les prévoyaient d’ailleurs les fichiers météo. Les voiles sont aussitôt hissées
et réglées pour cette allure de près serré.
Toute la matinée se fera sur
cette allure, DIONYSOS et PANOU-PANOU avancent bien, au près, donc gités, mais
ils avancent entre 5 et 6 nœuds, la mer est peu agitée, la houle de Nord d’1.5
mètres.
Pour ne pas changer, à 15 heures
le vent tourne encore en faiblissant vers l’Est-nord-est, donc remise en route
du moteur.
Nous refaisons le plein complet
de carburant avec les bidons de gazole que nous avons embarqués. 90 litres sont transférés
dans le réservoir de DIONYSOS, nous avons fait 75 heures de moteur depuis le
plein complet à Saint Martin, d’où une consommation horaire de 1.2 litres à près de 4 nœuds.
C’est pas mal, d’autant plus que le litre de gazole à St Martin est de 0.96
euro/l.
On ne s’en sort pas de cette
météo changeante, on ne sait plus quelle route suivre, on court en permanence
derrière le vent, il nous attend un peu, et plus rien…moteur. Heureusement
qu’on a pris du carburant en bidons, comme beaucoup nous l’ont recommandé.
Peu avant le coucher du soleil,
la canne à pêche restée à l’eau démarre. Une touche !
Nous remontons une belle daurade
coryphène. Elle sera coupée en darnes et fera notre repas du soir, cuite au
court bouillon dans la cocotte minute, elle pourra se conserver plusieurs
jours.
L’océan n’est pas vide de ses
poissons, il en restait au moins un.
La température descend encore un
peu plus chaque jours, maintenant nous nous en rendons parfaitement compte.
Heureusement que le soleil de la journée nous réchauffe durant nos quarts de
jours.
mercredi 28 mai 2014
Point à 12h TU : 90 nm
2 heures du matin locale, comme
hier le vent se lève, 5-8 nœuds, donc on remet les voiles à poste.
Encore un cargo qui nous double,
à 5 miles.
Sa destination Stigsnaes au Danemark, il y arrivera le 08/05 à 12h00.
5 heures 30 plus de vent, on
remet au moteur
Nous croisons encore un cargo, le
Toreador qui va à Manzanillo, aucune idée où cela peut être.
6 heures 30, encore un cargo, le
CSAV Brasilia qui va à Rotterdam.
7 heures nous croisons encore un
cargo, le Balthasar Schulte qui se rend à Caucedo.Do, alors aucune idée de sa
destination…
Décidément, il y pas mal de
trafic dans le coin, nous devons être sur la route des cargos et du trafic
maritime vers l’Amérique du sud.
Mais pas un plaisancier.
Toutes ces informations sont
données par l’AIS. C’est super.
Depuis ce matin nous rencontrons
d’étranges petites méduses, en forme de casque portugais, les physalies. Un
flotteur transparent surmonté d’une petite voile bordée de rose fluo du plus
bel effet leur permet de se déplacer à la surface de la mer. Les longs tentacules
mortels pour les petits poissons trainant traitreusement en dessous d’elles,
leurs brulures sont très douloureuses, ne pas toucher.
Irène les appelle « les
méduses qui font de la planche à voile ».
Aujourd’hui nous franchissons le
cap de la moitié du trajet. Ca se fête !
Repas donc amélioré pour tout
l’équipage, pour nous eux.
Foie gras préparé par Rolland et
Marie-Chantal, accras de coryphène au piment d’Espelette, tarte au citron
meringué, vin rosé du pays d’Oc, et pour terminer café, thé pour Irène…
Après cela une petite sieste,
nous sommes parés pour la 2ème partie du voyage, plus que 1118 miles nautiques, on
y est presque.
Par contre toujours pétole, pas
un souffle d’air sauf les 4.5noeuds de vent de l’avancement au moteur.
Nous avons rarement vu la mer
comme cela. Pas une ride. Le calme plat. Seule une grande houle venue du nord
forme d’amples collines bien rondes.
Vers 19 heures Eole semble vouloir
se réveiller un peu. 5-7 nœuds de sud-sud-est, on remet à la voile, timidement
au début puis la vitesse de DIONYSOS s’accélère 5noeuds à la voile, on ne
l’avait pas vu depuis longtemps.
23heures Irène prend son quart.
jeudi 29 mai 2014
Point à 12h TU : 113 nm
Et puis vers 3 heures du matin le
vent se renforce.
Dans la matinée nous avons 15-20
nœuds de sud-sud-est, DIONYSOS accélère 6 nds, puis 7 nds, on va trop vite pour
cette mer qui s’est levée. Nous devons réduire la toile car il part dans des embardées.
Nous prenons le 1er
ris, puis 1 heure plus tard le 2ème. Réduction aussi du génois à 1
ris. La vitesse reste quand même à 6.5 nds.
PANOU-PANOU toujours dans notre
sillage en fait de même.
On voulait du vent, et bien, maintenant
on l’a ! Ne nous plaignons pas.
Ce temps devrait durer jusqu’à
demain midi, puis se calmer un peu vendredi après midi pour s’établir à 10-15
nds, espérons que les prévisions soient exactes jusqu’aux Açores.
La houle est encore montée, nous
avons maintenant plus de 2.50m de creux, l’allure devient inconfortable. Dans
un grand claquement, une vague traitresse vient parfois prendre le bateau sur
son arrière tribord et lui fait faire une embardée vite reprise par notre
infatigable pilote automatique. Nous rangeons la grand voile dans son lazy bag
et maintenons juste le génois roulé à 1 ris. Nous changeons de cap en prenant
la houle plus arrière. Les bateaux se calment instantanément, la vie à bord est
moins remuante.
vendredi 30 mai 2014
Point à 12h TU : 126 nm
Nuit pas très agréable, le vent
est revenu, mais aussi les grains et surtout la houle.
Cette houle qui monte jusqu’à 2,5-3 mètres et qui secoue le
bateau en tout sens. Certaines vagues, plus hautes que les autres, font partir
DIONYSOS en surf. Quelques vibrations et chuintements le long de la coque, et
elles passent avec un bruit de cataracte. Derrière tout redevient tranquille et
paisible jusqu’à la prochaine qui ne tarde pas.
Ce matin un groupe de dauphins
communs est venu nous rendre visite, quelques tours du bateau pour voir ce que
pouvait être cet intrus dans leur mer immense, et ils s’en sont retournés à
leurs occupations de delphinidés Stenella
attenuata.
Après midi tranquille, la houle a
baissé, le bateau marche bien à 5-6 nœuds. Un peu encore balloté par la houle
légèrement de travers, mais le soleil est là, nous pouvons sécher nos affaires
trempées par les grains de cette nuit.
Un tanker nous croise à 6 miles, le STOLT
CONFIDENCE, il marche à 11.9 nœuds et se dirige vers Houston USA. Il y
parviendra le 08/06 à 16 Heures.
C’est le 9ème cargo et
tanker que nous voyons sur cette route.
PANOU-PANOU est toujours dans
notre sillage.
Samedi 31 mai 2014
Point à 12h TU : 122 nm
La nuit a été calme, le vent
stable de sud-sud-ouest 10-15 nœuds. La mer s’est calmée sur le matin.
DIONYSOS avance tranquille à près
de 6 nœuds.
Ciel dégagé, pas de nuage,
soleil. Les températures commencent vraiment à ressembler à celles de chez nous
en cette fin mai. Le bateau qui, jusqu’à présent, restait sec toute la nuit,
s’est recouvert de rosée dès la nuit venue. L’air devient plus humide, nous
arrivons chez les Bretons.
Toute la journée se passe ainsi,
vent de travers, avec évidement la houle de 2 mètres aussi de travers.
Mais ça marche bien…Alors on attend.
Une grosse partie du temps est
consacrée à dormir pour récupérer des quarts de nuit que nous assurons à 2.
Irène fait le premier quart, de
22 heures à 2h-2h30, je fais le suivant, heures où se lèvent souvent des
grains, de 2h30 à 8heures.
Depuis quelques jours nous avons
mis notre montre de bord à l’heure des Açores, c'est-à-dire à l’heure UTC. Maintenant
le soleil se couche à 22h30 et se lève à 8h.
13 heures, un tanker rouge nous
croise à moins d’un mile, petit moment d’attention soutenue, puis il s’éloigne.
17 heures, encore une petite
visite de nos amis les dauphins tachetés, mais cette fois il s’agit d’un groupe
très important. Quelques uns sont venus nous voir, le groupe est resté à
l’écart, sautant joyeusement de toute part. La pêche a due être bonne pour eux,
ils sont heureux, l’estomac plein.
20 heures 45 nous sommes
contactés par le voilier ARTEMIS, un catamaran NAUTITECH de 12 mètres en convoyage
qui se dirige vers Horta. Echange de quelques mots, c’est sympa en pleine mer
de pouvoir discuter avec un bateau repéré quelques jours plus tôt au mouillage
à St Martin.
PANOU-PANOU est toujours là,
derrière nous.
Dimanche 01 juin 2014.
Point à 12h TU : 143 nm
Nuit calme, peu de houle, le vent
de 10-12 nœuds plein travers, DIONYSOS marche à 6-7 nœuds, c’est comme cela que
nous aimerions toujours naviguer. La nuit est étoilée, pas de lune.
Ce matin encore un calmar aux
beaux yeux bleus a atterri sur le pont. Il est un peu plus gros que ceux de
l’autre jour. Je ne savais pas que ce genre d’animal pouvait sortir aussi haut
de l’eau ou voler pour arriver sur le pont d’un bateau à plus d’un mètre au
dessus de la surface.
Encore 2 cargos sur l’AIS, ils
nous croisent à bonne distance.
Ca en fait 12. Il y a quand même
du monde sur l’océan.
Toute la journée vent de secteur
Sud 10-12 nœuds, nous avançons bien.
Avec PANOU-PANOU, nous commençons
à spéculer sur la date d’arrivée à Flores. Jeudi ? Vendredi ?... Les
calculateurs du GPS nous annoncent le 5 juin, soit jeudi, on verra.
Nous devons encore contourner une
haute pression à 1030mb pilepoil
sur notre route avec des vents faibles contraires annoncés. Nous la
contournerons par l’Ouest et rallongerons donc sensiblement notre route. Nous
n’en finissons pas avec ces hautes pressions sur l’atlantique.
Mais ne nous fâchons pas, pas de
dépressions et leur cortège de mauvais temps en vue.
Lundi 02 juin 2014.
Point à 12h TU : 134 nm
Nuit comme la précédente, vent
10-12 nœuds, houle 1.5m, le bateau marche bien.
Sur le matin des grains sont
visibles sur le radar. Moment d’attention soutenue, vont-t-ils ou non être
violents ?
Et bien non, ils passent en
déversant quelques gouttes de pluie, et s’en vont vers le nord en se
désintégrant.
Au petit jour le ciel est
entièrement dégagé, le soleil brille, une belle journée en perspective.
Encore quelques méduses
véliplanchistes à la surface de l’eau.
La journée sera calme, le vent
passant quand même plus Est, nous oblige à faire du près.
Irène refait un far aux pruneaux,
ce sera le dessert de ce soir.
mardi 3 juin 2014
Point à 12h TU : 113 nm
Nuit calme, vent du Sud-est 5-6
nœuds, houle gentille d’1.50m
Vers 12 heures le voilier KALIMA
nous contacte par VHF, il est parti de St Martin et se dirige aussi vers Horta.
Nous lui passons la météo des prochains jours par radio.
Nous l’avions rencontré au
mouillage de St Martin avant de partir et avions discuté rapidement avec
l’équipage. Il se rappelait qu’Irène s’était faite piquer par un scolopendre,
il s’enquiert de l’évolution de cet accident.
A nouveau nous rencontrons des
engins de pêche flottant à la surface.
Des bidons de couleur marquent
les emplacements. Il s’agit des fameux DCP, technique largement employée maintenant
pour attirer les poissons à certains endroits bien précis où les pêcheurs
viendront ensuite. Ils immergent de grandes bâches plastiques à quelques
dizaines de mètres de la surface, maintenues en surface par des flotteurs,
bouées ou bidons, et lestés par de lourds poids sur les grands fonds. Sur les
bâches et autour se met en place tout un écosystème qui attire en dernier lieu
les prédateurs, thons, marlins, daurades coryphènes… Les pêcheurs n’ont plus
qu’à pêcher aux alentours de ces DPC.
Par contre nous avons intérêt à
être très vigilants à ne pas trop les approcher ou les percuter, il y a
toujours un tas de cordages de grosse section autour.
Vers 18 heures nous reprenons les
fichiers météo.
Prévisions pessimistes pour nous,
à partir de jeudi le vent de NNW se lève, jusqu’à 25 nœuds, rafales à 37 vers
midi. Les prévisions donnent du 338° soit plein travers de notre route. La mer
devrait aussi monter, plein travers nous ne pourrons pas tenir le cap.
Changement d’option : on
fait du Nord jusqu’à la latitude de Flores c'est-à-dire à la latitude 39° pour
faire ensuite cap au 90°. Le coup de vent devrait s’évacuer devant nous vers
l’Est.
Mercredi 04 juin 2014.
Point à 12h TU : 88 nm
3 heures du matin, toujours au
moteur en direction du nord. Nous l’arrêtons vers 3h30, un léger vent au début,
puis il se renforce. A 12 heures nous avons 11 nœuds de Nord-ouest, donc au
près serré. Tant pis, on continue à monter vers la latitude de Flores.
Tous les fichiers météo nous
disent qu’il faut rester par là au moins jusqu’à jeudi soir. Et bien on
attendra jeudi soir. Nous ne voulons pas nous faire chahuter comme à l’aller.
Espérons que cette tactique soit la bonne…
Durant la nuit, pendant mon
quart, alors que je m’engourdissais tranquillement dans le cockpit, un grand
« splach» me tire de ma torpeur.
Qu’est-ce ?
Puis un autre un moment plus
tard.
Intrigué, je scrute la mer avec
la lampe torche et aperçois une bande de dauphins en train de sauter
joyeusement autour du bateau.
Moments toujours magiques que
cette vie qui vient nous rendre visite, sans doute par curiosité, au milieu de
l’océan.
A 17 heures nous arrêtons notre
progression vers le nord et prenons la direction de Flores. Très rapidement le
vent se lève et atteint les 10, puis 15, puis 20 nœuds du Nord-ouest, jusqu’à
30 sur les rafales.
La mer se lève aussi pour
atteindre 2.50-3 mètres.
Le bateau roule d’un bord sur l’autre, la vie à bord est maintenant très
inconfortable. A nouveau mode machine à laver, programme essorage, cela devrait
durer jusqu’à l’arrivée prévue samedi.
L’atlantique, ce n’est vraiment
pas facile à traverser. Que ce soit dans le sens Est-ouest ou Ouest-est.
Jeudi 05 juin 2014.
Point à 12h TU : 94 nm
Depuis cette nuit le vent est
monté, 20-25 nœuds rafales à 35. La mer est grosse, des creux impressionnants
et des montagnes nous arrivent ¾ arrière. Nous ne pouvons plus faire route vers
notre destination. Nous réduisons au maximum la toile en ne laissant qu’un
morceau de génois devant.
DIONYSOS file quand même à plus
de 5 nœuds, presque 7 sur les surventes.
En prenant la météo et les
conditions de houle sur notre parcours, NAVIMAIL nous affiche 3-4 mètres (maximum 6 mètres) vers les Açores.
Nous ne pourrons pas les atteindre dans ces conditions. Décision est prise de
revenir vers une zone moins ventée, au Sud-ouest, mais à 2 jours de navigation
où nous laisserons passer ce mauvais temps.
Nous optons pour cette solution
qui nous paraît plus prudente.
A 6 heures 30 nous rebroussons
chemin en attendrons des conditions meilleures pour rallier Flores.
Gaby se démène comme il peut pour
nous donner toutes les dernières prévisions qui nous sont bien utiles. Sur un
mail de plusieurs jours, il nous avait préconisé d’attendre en standby vers le
39ème de longitude, là où les vents restaient calmes près du centre
anticyclonique.
On aurait du suivre son conseil.
Mais rester à l’arrêt en pleine mer, ce n’est pas facile…On est toujours tenté
d’avancer et pressés d’arriver. La décision de rebrousser chemin est difficile
à prendre, surtout lorsque nous sommes à deux bateaux.
Toute la journée les conditions
sont restées dures.
Dans le pas du patineur, comme
GABIN et DEFUNES dans le film « le tatoué », DIONYSOS et PANOU-PANOU
à ses côtés franchissent vaillamment ces montagnes liquides.
C’est impressionnant et
angoissant.
Comme pour corser le tout,
plusieurs bateaux de pêche nous coupent la route à 5-6 miles, devant nous, dont
le bateau ROBERO. Il reste sourd à nos appels sur la VHF afin de connaître
leurs intentions, si la route derrière eux est libre de tous engins de pêche.
C’est une constante chez tous les
pêcheurs que nous avons rencontrés, aussi bien français, espagnols, marocains
ou autres, ils ne répondent jamais à la VHF.
Peur d’être repérés par des
concurrents ? Limites règlements ?...
18 heures le vent est nettement
tombé, plus que 17-20 nœuds du NW par contre la houle reste encore forte, 3.00-3.50 mètres, mais
s’arrondie un peu, nous reprenons pour la nième fois la météo. Les conditions,
même pas terribles, devraient se maintenir et même s’améliorer dans les
prochains jours. Par contre, une autre perturbation est attendue en fin de
journée de dimanche et durer jusqu’au mercredi suivant. Nous n’allons pas
rester plantés au milieu de l’Atlantique à attendre des conditions idéales.
Demi-tour, nous reprenons la
route de Flores au cap 80°. La houle des Nord est forte, DIONYSOS se fait
balloter et se plante dans les hautes vagues, mais il avance vers sa
destination.
Vendredi 06 juin 2014.
Point à 12h TU : 103 nm
Nous sommes donc au cap pour
Flores depuis hier soir 18 heures.
Le vent est fortement tombé
pendant la nuit pour s’établir à 15-17 nœuds. Par contre la houle, même si elle
s’est arrondie reste forte et les creux de 2,80 mètres avec des
maxi de 5 mètres.
Nous continuons tranquillement
notre chemin vers Flores.
Il est temps que cela cesse, on
commence à fatiguer. Il est difficile de s’alimenter correctement, le petit
déjeuner, un simple verre de chocolat froid, les repas sandwich avec le pain
précuit que nous avons embarqué à St Martin.
Ces pains précuits, c’est génial.
Pouvoir manger du pain frais après 3 semaines de mer, un délice.
18 heures, le vent forci à
nouveau, 15-20 nœuds, la mer du vent est travers bâbord. Parfois une vague
vient s’écraser avec force sur notre flanc gauche, imprimant à DIONYSOS un
brusque changement de cap, vite repris par notre fidèle pilote automatique,
NAVICONTROL.
Le pas du patineur reprend de
plus belle, avec nous dedans, évidement.
Est-ce que ce vent et cette houle
ne pourraient pas s’arrêter 2 jours, le temps de nous laisser tranquillement
arriver à destination ?
On a assez donné sur cette
traversée.
Normalement les fichiers météo et
Gaby qui nous suit d’heures en heures, nous prévoient 14 nœuds de vent du 331°,
¾ arrière, avec une houle NW de 2,4 mètres, (4 mètres maxi) le 07/06 à
0 heures, donc cette nuit.
samedi 7 juin 2014
Point à 12h TU : 115 nm
La nuit, même si la houle
persiste a été tranquille.
Vers minuit le vent est bien
descendu, nous avons remis de la toile, génois complet plus grand voile à 3
ris. Les 14 nœuds de vent annoncés étaient bien au rendez vous, DIONYSOS repart
à 5,5 nœuds.
Maintenant il ne faut plus
s’attarder, nous avons un créneau étroit pour arriver, la journée de dimanche, il
ne faudrait pas le rater.
La houle de NW persiste quand
même secouant toujours le bateau.
A 15 heures nous mettons le
moteur en route. Le vent est tombé à moins de 5 nœuds, la houle est toujours là,
mais ce n’est pas une houle méchante, juste des montagnes liquides de plus de 5 mètres qui se déplacent,
soulèvent DIONYSOS par son travers bâbord et le laisse tranquillement
redescendre de l’autre côté.
Nous devrions avoir ce temps
jusqu’à notre arrivée demain vers midi. Espérons que ce soit le cas.
Depuis quelques jours, nous ne
voyons plus les méduses qui font de la planche à voile. L’eau est à 18°, elle
est peut-être trop froide pour ces animaux.
L’air aussi est frais, même si le
soleil arrive à réchauffer nos corps fatigués. Les sous-vêtements chauds, les
polaires, les bonnets et les écharpes sont de retour.
Un véritable temps de juin chez
nous, l’humidité en plus. La nuit le pont du bateau se couvre de rosée très
fraiche et ne disparaît que lorsque le soleil est haut sur l’horizon.
Régulièrement des dauphins
communs viennent nous faire une petite visite, quelques tours autour du bateau
et de son étrave, et ils s’en retournent souvent sans que l’on s’en rende
compte.
dimanche 8 juin 2014
Point à 12h TU : 127 nm
Ca y est on sent la fin du
voyage.
La nuit a été calme même si de
gros nuages noirs menaçants nous ont entourés une bonne partie de la nuit. Les fichiers météo
sont pris une dernière fois et confirment qu’il n’est pas prévu de coup de vent
cette nuit. C’est heureux, mais ces nuages sont quand même angoissants.
Au matin, tout l’horizon est
bouché. Les gros nuages se sont amoncelés sur l’ile de Flores qui disparait
dans cette masse sombre. Seul le phare de Ponta Lopo Vaz transperce cette masse
nuageuse dans un halo diffus. Nous nous dirigeons droit dessus.
Nous arrivons enfin à Porto daz
Lajes sur l’île de Flores, la plus au nord de l’archipel des Açores.
Nous passons le grand brise lame
qui protège la petite marina construite récemment. A notre arrivée les marins
présents sur le ponton nous aident à prendre les amarres, il n’y a pas de
service du port, car nous sommes dimanche et c’est fête nationale jusqu’à mardi.
A 11 heures 30 nous sommes
solidement amarrés à l’entrée, ponton d’accueil à droite. Le ressac est
particulièrement fort dans ce petit port soumis aux effets de la grande houle
du large.
Toutes les amarres sont doublées,
on ne sait jamais...
DIONYSOS est solidement attaché à
son quai, la transat est terminée. Il reste maintenant à rallier le Portugal,
mais c’est une autre étape.
PANOU-PANOU prend de même une
place plus loin.
Nous avons mis 22 jours et 2
heures pour faire 2410
miles de Saint Martin à Flores.
146 heures moteur, consommation
horaire 1.5 l/h
7819 miles depuis
Gruissan
Vent le moins fort 0 nœuds
Vent le plus fort 34 nœuds
Houle la plus basse 0 mètre, 10 cm
Houle la plus haute 2.80 m, 6 m maxi (données NAVIMAIL)
19 cargos et tankers croisés
19 cargos et tankers croisés
Les jours prochains seront
consacrés à la visite de cette ile réputée pour l’hospitalité de ses habitants.
D’ailleurs, à peine amarrés, nous sommes invités à un repas organisé par la
population de Lajes daz Flores qui se rassemble 4 fois par an dans l’église
pour un repas convivial.
Nous acceptons avec plaisir, et
allons partager avec nos hôtes une soupe traditionnelle faite de pain trempé
dans un bouilli de bœuf assaisonné et d’un dessert de riz au lait à la cannelle. Le tout
accompagné d’un vin du pays. Et tout cela gracieusement offert avec le sourire
et la gentillesse de ses habitants. Nous avons très bien mangé et rien payé du
tout.
Vous vous êtes débrouillés comme des chefs et le routeur météo mérite aussi une médaille.
RépondreSupprimerMerci pour tous ces détails, c'est très intéressant, même si on ne comprend pas tout quand on n'est pas navigateur... On a quand même compris que c'était dur !
Bises
Geneviève et Léon
SUPER navigation .BRAVO !!! Maintenant profitez d'un repos bien mérité. Rechargez les accus, à fond , pour la prochaine étape.FELICITATIONS!!!!!!!!!
RépondreSupprimerGros bisous de JEAN-PAUL et DEDEE
Tout notre respect pour le chemin parcouru. Une passée toute particulière pour toi Iréne, part rapport à se satané mal de mer...
RépondreSupprimerCela me rappelle certains souvenirs lors de notre séjour parmi vous....
Encore Bravo à vous deux !!!!
Gros bisous en attendant de vous revoir.
Marie et Jérôme.