Mercredi, après notre
retour du réapprovisionnement au super marché de La Linéa, un OCEANIS 390 est
amarré à la place libre à côté de DIONYSOS.
Ce sont des
Français, nous engageons la conversation.
Par le plus pur
des hasards, Philippe et Nicole, habitent la région bordelaise, ils sont partis
de Gruissan et envisagent un voyage de 2 ans sur le Brésil et les Antilles.
Leur bateau,
ODYSSEA est basé à Gruissan ponton E du bassin II.
Ils sont avides
des conseils que nous pourrions leur donner et nous sommes ravis de partager
notre voyage et notre expérience avec eux.
Le temps passe
vite, c’est à plus de 2 heures du matin qu’ils regagnent leur bord, après un
bon repas sur DIONYSOS, accompagné bien logiquement d’une bonne bouteille de
Bordeaux amenée par Philippe.
 |
Nous quittons Gibraltar |
 |
Sur notre bâbord le rocher |
 |
Arrivée à Malaga |
 |
Le mouillage de Malaga |
Jeudi 07 aout 2014.
Philippe et
Nicole nous aident à larguer les amarres, et après avoir fait les formalités de
départ auprès de la capitainerie, nous prenons cap à l’est, la route du retour.
Cette fois encore
nous serons raisonnables.
Pour pouvoir
repartir, il faut bien rentrer.
Nous faisons les
64 miles
qui nous séparent de Malaga dans un brouillard à couper au couteau, aidés par
notre radar et notre AIS.
Nous prenons le
mouillage abrité par les digues de cet immense port, devant la plage par 5 mètres de fond.
Pas de houle, le
mouillage n’est pas rouleur. Un catamaran est ancré un peu plus loin.
Vendredi 08 aout 2014.
Le mouillage est
levé à 9 heures, direction Almérimar.
La matinée est
belle, le ciel sans nuage.
Pas de vent donc
encore au moteur. Nous hissons la grand voile lorsque un petit souffle se
présente, mais cela ne dure pas, le vent change sans cesse de direction et de
force.
Nous sommes bien
en Méditerranée.
Et puis le
brouillard arrive, dense, poisseux, tout dégouline sur le pont.
Nous confions
notre navigation et notre sécurité au Radar et à l’AIS, d’autant plus que c’est
l’heure des retours des bateaux de pêche et des chalutiers rentrant à toute
allure vers leurs ports.
Nous arrivons à
23 heures devant le port d’Almérimar, complètement noyé dans cette purée de pois.
Il fait nuit,
l’air est humide, nous devinons dans le brouillard 2 autres bateaux au
mouillage. Aidés par notre cartographie numérique, nous jetons l’ancre dans 5 mètres d’eau sans rien y
voir, pas même les feux d’entrée du port ni les installations balnéaires qui
longent la plage. Nous
espérons que demain le ciel sera plus clément.
 |
Mouillage d'Almérimar au petit matin |
 |
D'autres bateaux au mouillage |
 |
Ciel gris, pas de soleil |
samedi 9 août 2014
Ciel bas,
couvert, le brouillard s’est levé, mais l’air reste poisseux, tout est humide
sur le pont et dans le bateau.
Petit déjeuner
rapide. A 8 heures 15 nous levons l’ancre destination « Los Carboneras »
au nord du cap de « La Gata ». 55 miles à parcourir
aujourd’hui.
La visibilité
est mauvaise, des bancs de brume dense stagnent à la surface de la mer calme.
Nous devons être
vigilants, nous sommes samedi et bien entendu une myriade de petits bateaux de
pêche sont en mer aujourd’hui.
Cette fois
encore notre Radar sera d’une aide précieuse.
Vers 11 heures
le soleil daigne enfin sécher toute cette humidité et nous réchauffer. Nous
pouvons abandonner nos vestes de quart et nos polaires.
Décidément bien
bizarre cet été, même en Espagne.
A 18 h 30 nous
posons l’ancre dans la baie des Carboneras, face à la plage bondée d’estivants
bruyants, abrités par la digue du port de commerce.
Le port est un
port minéralier.
De grands cargos
viennent y charger ou décharger certainement du charbon, ce qui expliquerait le
nom du site. Une cheminée immense domine la baie.
A la tombée de
la nuit toutes les activités nautiques s’arrêtent, la baie devient calme, les lumières
s’allument une à une, il ne nous arrive plus que les bruits estompés de la vie
nocturne de cette bien sympathique petite station.
Le mouillage
sera un peu rouleur mais ne gâchera pas notre repos.
dimanche 10 août 2014
Départ 8 h 15,
destination Cartagena. 55
miles à parcourir.
Pas de vent,
juste un petit sud-ouest de 4-5 nœuds qui nous permet de monter la grand voile complètement
inefficace. Mais DIONYSOS est un voilier, il faut bien monter les voiles.