mardi 22 juillet 2014

Retour vers le vieux continent.




Mardi 15 juillet 2014.
Lever de bonne heure aujourd’hui, nous partons vers le Portugal, le continent et la vieille Europe.
Nous avons 777 miles pour atteindre Oeiras, marina près de Lisbonne, à l’embouchure du Tage.
A 7 heures 30 nous larguons les amarres aidés par David et Raymonde du bateau ARAGORN et par François et Sophie du bateau AVENTURA, leurs 3 enfants sont encore couchés à cette heure matinale.
AVENTURA largue aussi ses amarres ce matin, mais direction la Bretagne, vers Arzal.
Dès franchies les digues du port de Ponta Delgada, le vent tombe totalement, la mer est plate, nous restons au moteur.
Au large, une frégate de l’armée Portugaise attend la pilotine qui la conduira à sa place dans le port.
Toute la journée et la nuit du 15 au 16 se fera au moteur, pas de houle, DIONYSOS avance à 5,5 nœuds sur une mer plate.
Nous croisons la route de 2 petites baleines qui resteront à bonne distance.

Jeudi 17 juillet 2014.
Vers 9 heures le vent est monté régulièrement, 8-9 nœuds, puis 9-10, 10-12, jusqu’à 15-17 nœuds de Sud-ouest. DIONYSOS accélère vers sa destination.
Par contre une fois encore la houle se lève en même temps que le vent. Une houle d’ 1,80 m de SW soulève régulièrement la poupe sur son tribord.
Nuit houleuse, le repos est difficile. Vers 3 heurtes du matin, le vent tombe, passant plein arrière. Nous mettons le VOLVO 40 ch en route.
3 cargos nous ont doublés. Un voilier faisant route vers l’Ouest nous a croisés cette nuit, mais à bonne distance, l’alarme de l’AIS réglée à 3,5 miles ne s’est pas déclenchée.

vendredi 18 juillet 2014
Toute la matinée le moteur reste en route, le vent monte à 15 nœuds plein arrière, le bateau roule beaucoup.
A 15 heures nous tanguonons le génois et grand voile à 2 ris. Moteur coupé DIONYSOS reste à 5.5 nœuds. Nous devrions avoir ce vent jusqu’à ce soir 18 heures ou il passera un peu plus Nord-est passant au bon plein.
Décidément, même avec de bonnes conditions météo telles que celles que nous avons actuellement, il n’est pas facile à traverser cet océan Atlantique, ni dans un sens, ni dans l’autre.
Ou serait-ce la fatigue qui se fait ressentir avec tous ces miles accumulés ?
Nous en sommes à près de 8 600 miles parcourus depuis notre départ de Gruissan.
8 600 miles en voilier: 15 927 km, c’est pas mal pour des non-marins comme nous.
Ce matin un énorme poisson volant est venu atterrir sur le pont. Nous ne nous en sommes pas aperçu de suite, la pauvre bête est morte, desséchée, laissant un grand nombre de ses écailles coupantes dans le cockpit. Ici les poissons volants sont rares mais très gros, beaucoup plus que ceux des Antilles.
Et puis dans la soirée le vent est monté régulièrement pour atteindre 18-23 nœuds.
Evidement la mer et la houle sont montées aussi.
Elles étaient données sur NAVIMAIL pour 1.60m avec un maximum de 3 mètres, et bien par moments, nous les avons eu les 3 mètres.
Donc nuit inconfortable à rouler sur la couchette d’un bord sur l’autre.

samedi 19 juillet 2014
Matin gris. Des nuages bas passent sans cesse en déversant leur lot de pluie et de crachin. Il fait froid, pas plus de 15°.
Ca y est nous sommes en Bretagne...
Sous les grains le vent forci et nous devons tenir la toile réduite. La houle est toujours forte même si elle s’allonge et s’aplatie dans la matinée.
Nous croisons plusieurs cargos qui se dirigent vers l’ouest.
En nous appelant par le nom du bateau, « DIONYSOS » deux d’entre eux nous contactent par VHF pour nous souhaiter bonne route ; je leur répondrais, mais la conversation sera de courte durée car aucun des deux ne parlent français.
C’est vraiment super cet AIS.
Dans l’après midi le vent se calme pour descendre à 8-10 nœuds de NW, mer toujours houleuse, 1,50-2,00 m.
Nous devrions avoir ce temps jusqu’à notre arrivée dimanche soir ou dans la nuit de dimanche à lundi.
Espérons que météo France ne se trompe pas, marre de cette houle qui nous ballote, plutôt qui nous secoue, sans arrêt.

Dimanche 20 juillet 2014.
La nuit s’annonce calme, le vent de Nord-ouest se maintient autour de 8 nœuds, la mer et la houle se calment. Nous sommes au moteur.
A 2 h 30, un cargo coupe notre route sur notre arrière. Le voilier « TERPSICHORE » faisant route parallèle à la notre apparait sur notre radar et notre AIS, puis disparait, son cap légèrement plus sud que le notre l’amènera sans doute vers Gibraltar.
Le soleil se lève dans un ciel sans nuages. La houle est tombée, seule reste une grande houle bien longue qui nous rappelle que nous sommes encore en Atlantique.

Pas de vent, nous restons au moteur.
Notre arrivée est prévue par le GPS dans la nuit de dimanche à lundi, vers 4 heures du matin.

Lundi 21 juillet 2014.
Dans la soirée de dimanche à lundi, le vent se maintient à 10-15 nœuds de Nord-est, il nous pousse tranquillement vers le delta du Tage. La houle de Nord persiste, il doit y avoir une grosse perturbation sur le nord du bassin.
Et puis le froid arrive. Pas plus de 10° en pleine nuit, nous sommes transits, malgré nos polaires et les vestes de quart dont le col est remonté jusqu’au nez.
A 1 heure nous coupons le rail de séparation des bateaux remontant ou descendant le long du Portugal. Trafic intense, nous nous faufilons entre les cargos et tankers lancés à 11 nœuds. Nous confions notre sécurité à nos vaillants radar et AIS.
A 6 heures la traversée Portugal Açores-Portugal continent est terminée.
Nous prenons notre place au quai F place 25 de la petite marina de Oeiras (prononcer o.eill.rachh) dans l’embouchure du Tage.
Nous sommes transis de froid et de fatigue, nous venons de passer une nuit blanche à surveiller les bateaux dans le rail et les bateaux de pêche nombreux sur ces côtes.

Mer calme

Très calme

Lecture pour Irène. Elle a lu tous les livres donnés par Solange

L'ile de Sao Miguel disparait sur l'horizon

Coucher de soleil grandiose

Poisson volant énorme

Grand voile et génois tangonné

Rien à faire qu'à attendre. Fait froid!...


1 commentaire:

  1. Félicitations à vous deux, mission retour accomplie, nous sommes très fiers de vous !!!
    On vous embrasse bien fort, en attendant vous revoir avec impatience.
    Marie et Jérôme.

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